Focus

Les techniques d'immersions avancées

Vous animez une séance sur les techniques d'immersions avancées pour des AEL préparant l’ACEL sur un atelier en poids constant

Public

Des AEL préparant l’ACEL. AEL : 10m avec gueuse.

ACEL : 20m toutes disciplines.

Objectifs

En poids constant, faire une immersion avec le moins d'effort possible.

En sortie mer, faire une immersion avec une faible traînée pour ne pas chasser la faune.

En cas de sauvetage, faire une immersion rapide.

Milieu/Matériel

Un atelier en poids constant; Pour l'ensemble de l'atelier : si mer : un balisage, une zone calme, un point d'appui. si fosse : zone d'entraînement. Pour chaque participant : lestage adapté.

Progression/Pré-requis

Progression : Travail sur le canard important car il permet relaxation et économie d'oxygène. Alternance avec les ateliers immersion libre (travail sur la compensation) et les ateliers gueuse (travail sur l'adaptation à la profondeur). Travail sur le canard spécifique.

Pré-requis : savoir compenser les oreilles et le masque.

Étapes

Explications

Démonstration

Exercices

Roulades.

Canard sans élan.

Combien de coups de palmes pour atteindre -4m/-5m.

Canard sans leste.

Sécurité

Attention aux oreilles.

Découverte de la gueuse

Vous animez une séance de découverte de la gueuse pour des Apnéistes préparant l’ACEL

Public

Des apnéistes. Pas d'expérience de la profondeur.

Objectifs

La gueuse est un matériel destiné à la pédagogie de la profondeur, par la pratique du poids variable, une discipline de l'apnée sportive. Cette discipline consiste à utiliser la gueuse lourde pour descendre en profondeur. La remontée est effectuée en gonflant un parachute de plongée à l'aide d'une bouteille d'air comprimé embarquée.

L'Apnéiste Confirmé en Eau Libre doit savoir se servir d’une gueuse freinée de façon autonome.

Milieu/Matériel

La gueuse peut être utilisée en milieu artificiel, en lac ou en mer, en adaptant le lestage.

Gueuse lourde

Le bloc gonflé à 200 bar, révision ok, avec 2 robinetteries. 1 manomètre. 1 flexible accroché dans le parachute.

1 bout tendu, avec arrêtoir et 10 kg de lest. Il est fixé à un système émergé (potence, anneau suspendu au plafond, bout fixé horizontalement à 1m de la surface)

20 kg de lest pour la gueuse

Progression/Pré-requis

Pré-requis. Compensation des oreilles et du masque. Maîtrise d'une apnée suffisante. Être capable de remonter à la palme.

Étapes

Présentation du matériel et des éléments essentiels de la gueuse lourde : le frein, le robinet, le parachute, les positions sur la gueuse.

Pratique de la gueuse à 5m, 10m, 15m, 20m.

Travailler la relaxation et l'aspect ludique.

Sécurité

Pas de lest individuel.

Gueuse lourde

S’assurer qu’il n’y a personne sous l’atelier. S’assurer qu’il est possible de lâcher rapidement la gueuse si problème de compensation, et remonter en palmant

A la remontée, lâcher la gueuse sur les 5-6 derniers mètres et faire très attention au support (ponton, bateau, etc.).

Faire attention au nombre de descente (ne pas descendre en dessous de 50 bar).

Les techniques de compensation

Vous animez une séance sur les techniques de compensation pour des prépa ACEL sur un atelier d'immersion libre

Public

Préparant ACEL = soit A soit AEL.

Objectifs

Mieux maîtriser les techniques de compensation.

Différenciation : en fonction du niveau de maîtrise initial, développer les capacités de compensation des prépa ACEL.

Milieu/Matériel

Atelier d'immersion libre : fosse ou milieu naturel.

Un atelier en poids constant; Pour l'ensemble de l'atelier : si mer : un balisage, une zone calme, un point d'appui. si fosse : zone d'entraînement. Pour chaque participant : lestage adapté.

Progression/Pré-requis

Immersion libre = descente graduelle. Idéal pour travailler la compensation de façon progressive. Tête en haut, tête en bas.

Étapes

En fonction du niveau de chacun : travailler Frenzel (langue), ou Frenzel avancé (machoire, joues).

Frenzel (langue). Placer la langue en "t". Fermer les lèvres et pincer la base des ailes du nez. Appuyer la langue sur le voile du palais. Les ailes du nez doivent se gonfler.

Pratiquer poumons vides, à la surface. Puis s'immerger et pratiquer très progressivement le long du fil.

Frenzel avancé (machoire, joues). Placer la langue en "t". Fermer les lèvres et pincer la base des ailes du nez. Charger d'air le volume buco-nasal. Travailler la compensation avec uniquement la mâchoire, puis uniquement les joues.

Sécurité

La gueuse

L'utilisation d'un poids mobile améliore la vitesse de descente sans compromettre la flottabilité et donc la sécurité de l'apnéiste lors de la remontée. C'est ce qu'on appelle une plongée poids variable car le poids est abandonné par l'apnéiste en bas. L'histoire des records comprend divers designs de gueuses, créés avec de nombreux matériaux et structures différentes. Mayol plongea tête en bas, entraîné vers le fond par un poids, avec des freins pour contrôler la vitesse et faciliter la compensation. Pour son dernier record, Pelizzari a utilisé une gueuse sphérique pour être plus hydrodynamique et descendre plus vite.

Pour commencer, le système le plus simple consiste à utiliser un poids simple attaché à une corde réglée à la même longueur que la profondeur établie afin de faciliter sa récupération. Évidemment, un poids plus lourd donnera une plus grande vitesse de descente et il est donc essentiel que l'apnéiste soit convenablement adapté à la compensation. En surface, l'apnéiste se prépare physiquement et mentalement, en respirant à travers un tuba et en gardant une main dessus. le poids, ou sur la ligne si vous utilisez un poids mobile.

Si un traîneau est disponible, prenez position sur l'agrès. La tête sera complètement au-dessus de la surface et la respiration pourra se produire sans tuba. Seulement après avoir atteint le nécessaire concentration, et après avoir effectué l'inspiration finale, qui dans ce cas doit être maximal, pour tenir compte des exigences de compensation, l'apnéiste lève le bras pour signaler qu'il sont prêts à partir. Le support de surface libère le poids ou luge pour commencer la descente.

Toute l'attention doit se concentrer sur la relaxation physique et mentale, et notamment sur la compensation, en essayant d'anticiper chaque variation de pression, et de profiter de la sensation incroyable que procure cette façon de plonger. En atteignant la cible, l'apnéiste se retourne et commence l'ascension en tirant avec les bras. le long de la corde comme décrit dans le premier exercice de cette section.

La syncope

Les notions à connaître

Symptômes Causes Conduite à tenir Prévention
La perte de Contrôle Moteur ou Samba

Elle se manifeste par des mouvements incontrôlés.

Elles sont le plus souvent liées à une hypoxie sévère (entre 20 et 30 mm/hg pour la PCM en en-dessous de 20mm/hg pour la syncope).

Elle peut entrainer un suraccident ; il faut accompagner l'apnéiste pour éviter qu'il se blesse ou se noie : lui maintenir les voies respiratoires hors de l'eau, le maintenir pour évite qu'il se cogne le visage contre une surface dure, etc.

Les principaux facteurs qui favorisent l'hypoxie sont :

- une hyperventilation avant une apnée ;

- une apnée poussée au-delà de ses limites habituelles ;

- une expiration forcée après une apnée.

La syncope hypoxique

La syncope, quelle que soit son origine, se manifeste par une perte de connaissance.

La syncope en elle-même est sans danger, mais peut entraîner, si l'apnéiste reprend connaissance sous l'eau, une noyade : il faut lui maintenir les voies respiratoires hors de l'eau jusqu'à la reprise de conscience.

La syncope sino-carotidienne

L’hyperextension de la tête entraînerait une stimulation du sinus carotidien dont les effets se rajoutent à ceux de l’hypoxie en fin d’apnée.

La tête doit toujours être en rectitude lors d’une plongée en apnée.

La syncope hypercapnique

À la descente, l'augmentation de la pression partielle de CO2 peut créer une hypercapnie, qui peut entraîner une perte de connaissance.

À la remontée, l’hypocapnie peut provoquer une vasoconstriction cérébrale en cas de remontée rapide (> 1 m/s).

Descendre et remonter lentement.

La syncope vagale

Ce type de syncope peut apparaître à la suite d'une douleur importante (ex. : barotraumatisme) ou d'une augmentation brutale de la pression intra thoracique.

Éviter les manoeuvres de Vasalva brutales, la carpe.

Les séances

Deux types de séances peuvent être consacrées à la syncope : des séances pratiques et des séances théoriques.

Les séances pratiques : réaction aux situations usuelles

L'apnéiste, l'apnéiste en eau libre, l'apnéiste confirmé en eau libre doivent "savoir reconnaître les symptômes d’une PCM ou d’une une syncope sur son binôme et sur lui- même" et "connaître les situations et comportements favorisant ces malaises".

L'objectif est que les apnéistes soient capables d'organiser l'activité de façon sécurisée, ce qui implique qu'ils sachent : prévenir les situations favorisant ces malaises, repérer ces malaises et intervenir.

Prévenir les situations favorisant les malaises

On ménagera donc, durant les séances d'entraînement, des temps d'explication pendant lesquels on reviendra explicitement sur ces deux malaises, leurs symptômes, les situations qui les favorisent (v. notions à connaître).

La prévention peut se résumer à cinq conseils simples :

Un point est à souligner : suite à une apnée, le taux d'oxygène continue à baisser plusieurs secondes après la reprise ventilatoire. On restera donc très attentif à l'apnéiste qui vient de sortir d'apnée.

On insistera, en milieu naturel, sur les risques de syncope liés à la profondeur : lors de la descente, l'hypoxie est minorée par l'augmentation de la pression partielle d'O2 ; lors de la remontée, la pression partielle d'oxygène chute et l'hypoxie est majorée. Le relâchement, la posture sont d'autant plus importants.

Savoir repérer les signes annonciateurs

Pour l'apnéiste lui-même, il n'existe aucun signe fiable permettant de détecter la survenue prochaine d'une perte de connaissance. Pour le binôme, les signes annonciateurs d'une perte de connaissance sont :

Plus généralement : tout comportement anormal implique qu'on réagisse et qu'on amène l'apnéiste à la surface et qu'on sorte ses voies aériennes de l'eau.

S'entraîner à réagir

Ces temps d'explication seront couplés à une pratique du sauvetage lors d'exercices dédiés : par binôme, un apnéiste simulera une perte de connaissance, l'autre pratiquera le sauvetage.

Tout au long des séances d'entraînement, une vigilance constante sera apportée à la façon dont les apnéistes se préparent et assurent leur sécurité. La progression doit rester graduelle, et la recherche de performances extraordinaires (qui sortent de l'"ordinaire" de l'apnéiste) proscrite.

Connaissances théoriques

On consacrera, à chaque niveau, une ou plusieurs séances de théorie consacrée à la prévention des accidents. Parmi ces accidents, la syncope et la PCM occupent une place importante.

Pour les plus jeunes, il s'agit d'une "information simple". Le "dauphin" doit "connaitre de façon simplifiée les mécanismes de la syncope/PCM".

À partir du niveau "dauphin", les apnéistes doivent "connaître les causes, symptômes, prévention et conduite à tenir pour les accidents pouvant survenir".

Le MFA précise que "L'Apnéiste [Confirmé en eau libre] n'a pas à connaître les mécanismes fins ni les traitements qui suivront."

Les explications données oralement et succinctement seront développées de façon beaucoup plus précise lors de ces séances théoriques en fonction du niveau donné.

Le mécanisme de l'hyperventilation sera particulièrement détaillé.

Les références

Le Manuel de Formation Apnée

Réactions aux situations et autonomie Connaissances théoriques
Pass apnéiste/eau libre

Aucune notion d’autonomie. Ce sont des séances systématiquement encadrées

Connaître les principaux dangers de l’apnée et leur prévention.

Aucune analyse des mécanismes n’est exigible. La prévention est fondamentale.

Réponses à des questions simples, soit sous forme de discussion informelle, soit sous forme de questionnaires de types QCM.

Poulpe

Remonter un apnéiste en difficulté

Savoir remonter un apnéiste en immersion dans 2m d’eau maximum, lui placer les voies aériennes hors de l’eau, le ramener au bord (du bassin ou plage) et donner l’alerte.

S’immerger, remonter l’apnéiste et le ramener au bord rapidement. L’exercice est réalisé dans une ligne d’eau du bord de bassin ou en milieu naturel en bord de plage ou près du bateau.

Connaître les principaux dangers de l’apnée et leur prévention.

Donner une information simple sur la syncope, les barotraumatismes (principaux symptômes sinus / oreilles). Conduite à tenir et prévention.

Evaluation orale ou écrite.

Dauphin

Réaliser un sauvetage pour sécuriser un apnéiste se trouvant au maximum à 2m.

Savoir récupérer un binôme en difficulté, le remonter à la surface, donner l’alerte, le remorquer voies aériennes hors de l'eau en PMT pour le placer en sécurité.

Remonter du fond un binôme tout équipé simulant une syncope, en plaçant la main sur sa bouche. Dégager les voies aériennes en surface pour le placer à flotter sur le dos, afin de le remorquer.

Connaître les principaux dangers de l’apnée, du milieu et leur prévention.

Connaitre de façon simplifiée les mécanismes de la syncope/PCM et les différents barotraumatismes. Les incidents/accidents/blessures (froid, chaleur, liées au milieu…). La prévention est fondamentale.

Réponses à des questions simples, soit sous forme de discussion informelle, soit sous forme de questionnaires de types QCM.

Connaitre les causes, symptômes, prévention et conduite à tenir pour les accidents pouvant survenir dans le cadre des prérogatives

Donner une information simple sur la syncope, les barotraumatismes, les coupures, le froid, les effets du soleil…

Evaluation orale ou écrite

Apnéiste/eau libre

Savoir déceler une syncope ou Perte de Contrôle Moteur (P.C.M).

L'Apnéiste [en eau libre] doit savoir reconnaître les symptômes d’une PCM ou d’une une syncope sur son binôme et sur lui- même.

- L'Apnéiste [en eau libre] doit connaître les situations et comportements favorisant ces malaises.

Test de connaissances des signes pré-syncopaux et syncopaux lors de simulations pratiques.

Connaître les causes, les symptômes, prévention et conduite à tenir pour les accidents pouvant survenir dans le cadre des prérogatives (barotraumatismes, syncope, PCM, OAP).

L'Apnéiste n'a pas à connaître les mécanismes fins ni les traitements qui suivront. Une information sur les actes de secourisme peut lui permettre d'aider ou du moins de ne pas gêner l’intervention.

Évaluation par écrit ou oral au choix du jury.

Apnéiste confirmé

Savoir organiser la sécurité.

En toutes circonstances, l'Apnéiste Confirmé doit savoir organiser la sécurité des activités pratiquées.

Sur des ateliers mis en place et gestion de la sécurité pour toutes les disciplines apnée rentrant dans le champ des prérogatives de l'Apnéiste Confirmé.

Savoir assister et pratiquer un sauvetage.

L'Apnéiste Confirmé doit être capable d’assister ou de secourir son binôme en cas de besoin (dans chaque discipline : statique, dynamique horizontale, avec ou sans palme).

Sauvetage d’un syncopé en piscine, en pleine eau et au fond. L’élève est évalué sur la rapidité d’intervention, la qualité de la prise au fond et l’alerte en surface.

Avoir des connaissances en matière d’anatomie, physiologie et physique appliquées à la plongée libre.

Connaissances nécessaires à la bonne compréhension des accidents.

Connaître les causes, symptômes, prévention et conduite à tenir pour la totalité des accidents pouvant survenir en apnée.

L'Apnéiste Confirmé doit avoir les connaissances nécessaires pour prévenir et faire face à tous types d’accidents.

Évaluation par écrit ou oral au choix du jury.

Apnéiste confirmé eau libre

Savoir organiser la sécurité

L'Apnéiste confirmé en eau libre doit savoir reconnaître les symptômes d’une PCM ou d’une une syncope sur son binôme et sur lui- même.

- L'Apnéiste confirmé en eau libre doit connaître les situations et comportements favorisant ces malaises.

Test de connaissances des signes pré-syncopaux et syncopaux lors de simulations pratiques.

L'Apnéiste Confirmé en Eau Libre doit mettre en place avec son binôme, une procédure de sécurité adaptée au milieu et à la profondeur d’évolution (sécurité à mi-profondeur, longe…).

L'Apnéiste Confirmé en Eau Libre doit anticiper un problème éventuel lors du retour en surface de son binôme.

Avoir des notions simples en matière d’anatomie, physiologie et physique permettant de comprendre les effets du milieu et les accidents.

Rester à des problèmes correspondant à une pratique de l'Apnéiste Confirmé en Eau libre.

Connaître les causes, symptômes, prévention et conduite à tenir pour la totalité des accidents pouvant survenir dans le cadre des prérogatives (barotraumatismes, syncope, PCM, OAP).

L'Apnéiste Confirmé en eau libre n'a pas à connaître les mécanismes fins ni les traitements qui suivront.

Évaluation par écrit ou oral au choix du jury.

Livres

One does not always pass straight from consciousness to blackout. There will often be intermediate conditions that go by the name of pre-blackout states, in which there is a lack of control, or the subject does not know what he or she is doing even though they have not yet blacked out. There will be movement, although in a disorientated and convulsive manner that is commonly referred to in freediving jargon as ‘samba’ (there is an impressive similarity of many pre-blackout states to an uncoordinated dance). [...]

To avoid the risk of blackout and ‘samba’ it is essential to understand your own limits and your apnea capacity, and to avoid pushing past these, but most of all to breath correctly before the dive and thereby prevent hyperventilation.

Nevertheless the most critical and delicate phase after a difficult apnea will always be the exit. The way in which one takes the first breath after the exit of a dive determines the success of the finish and the evasion of a blackout. The first action must always be an expiration to make room in the lungs for new air and therefore oxygen. The most common error is to exhale forcefully and deeply from the mouth immediately upon exiting the water; or worse still to start the expiration whilst surfacing. This will provoke a sudden lowering of the partial pressure of oxygen in the blood, and consequent ‘samba’ or complete blackout.

The habit of never exhaling with force at the end of an apnea is a principle of the highest importance. It can be the difference between life and a nasty experience; for the safety of any athlete a controlled breath must become automatic whether following static or dynamic apnea or freediving.

Avoid exhaling forcefully after apnea ! Instead we should calmly exhale through the mouth, without completely emptying the lungs, and then straight away inhale through the mouth to replenish oxygen. Subsequently we can completely unload our air, returning to normal respiration. This technique will prevent the partial pressure of oxygen from falling below values that would precipitate ‘samba’ or even blackout.

Umberto Pelizzari, Manual of freediving - underwater on a single breath, 2004.

Les effets de l'hyperventilation (répétition de cycles respiratoires profonds et fréquents) sont connus depuis fort longtemps. L'hyperventilation ne va que très peu augmenter la PO2 alvéolaire. En revanche, elle va diminuer de façon significative la PCO2 (hypocapnie).

En abaissant la pression partielle de CO2, le plongeur va retarder le moment où "l'envie de respirer" va survenir. Pendant ce temps, la pression partielle d'oxygène baisse par consommation des tissus. Si cette diminution atteint le seuil syncopal avant que l'augmentation de la pression de CO2 ne déclenche la rupture de l'apnée, c'est la perte de connaissance et par voie de conséquence un grand risque de noyade.

Au cours de la descente, la pression ambiante augmentant, la pression partielle d'O2 croît. Ainsi, les pertes d'oxygène par consommation semblent moins importantes à l'organisme (l'hypoxie est minorée). Cependant, à la remontée, outre le fait que l'oxygène a diminué par consommation, la diminution de la pression ambiante entraîne la diminution de la pression partielle d'O2, majorant l'hypoxie. Ce phénomène est bien sûr un facteur supplémentaire favorisant une syncope anoxique.

Depuis le développement des compétitions notamment en piscine, une nouvelle symptomatologie clinique est apparue. À la sortie de l'apnée, jusqu'à la reprise respiratoire, l'apnéiste présente un mouvement saccadé de la tête (d'où le terme "samba" ou encore de PCM) avec une conscience et une réponse motrice altérées. L'explication physiopathologique serait une hypoxie sévère. Cette hypoxie se prolongerait quelques secondes après la reprise ventilatoire. La récupération est quasi immédiate (en quelques secondes) ne nécessitant aucune intervention si ce n'est d'assister l'apnéiste pour éviter tout suraccident (une noyade, par exemple).

La perte de connaissance est probablement le plus grand danger de la plongée en apnée. Elle est liée à une hypoxie cérébrale. La perte de connaissance en elle-même n'est pas semble-t-il particulièrement dangereuse. Ses conséquences sont toutefois souvent dramatiques. L'apnéiste effectue sa reprise respiratoire alors que les voies aériennes se trouvent immergées et c'est la noyade.

Généralement, l'apnéiste n'est pas lui-même capable de s'apercevoir qu'il va perdre connaissance. Mais son coéquipier dispose de plusieurs signes annonciateurs :

Si l'apnéiste est en perte de connaissance, il fut le remonter immédiatement. Une fois à la surface, le masque sera ôté, et une insufflation d'air dans les narines sera effectuée. La reprise de conscience sera quasi immédiate. La surveillance de l'état de conscience, durant tout le trajet jusqu'au bateau, sera naturellement nécessaire.

Si l'apnéiste ne reprend pas immédiatement connaissance, c'est qu'il s'agit probablement d'une noyade (inhalation d'eau). Le plongeur sera ramené jusqu'au bateau, les voies aériennes étant maintenues hors de l'eau. Une fois à bord, les gestes de réanimation seront pratiqués en fonction de l'état de la victime.

Lemaître, F. (2007). L’apnée : de la théorie à la pratique. Publications de l’Université de Rouen et du Havre.

La syncope hypoxique : Les facteurs favorisants de la syncope hypoxique sont tout d’abord la durée prolongée de l’apnée (en particulier pour l’apnée statique), et l’accentuation de l’effort en fin d’apnée dynamique ou lors de la remontée d’une apnée profonde.

La syncope sino-carotidienne : Son mécanisme est une hypersensibilité à l’étirement du sinus carotidien, entraînant une hypotension artérielle et une bradycardie puis, à l’extrème, une perte de connaissance. Ce mécanisme est bien connu en pratique, lorsque l’apnéiste regarde le mur de la piscine ou bien la surface, lors de la remontée d’une apnée verticale : l’hyperextension brutale de la tête entraînerait une stimulation du sinus carotidien dont les effets se rajoutent à ceux de l’hypoxie en fin d’apnée. La prévention passe par une information précise sur la position de la tête, qui doit toujours être en rectitude lors d’une plongée en apnée et pas que pour des raisons d’hydrodynamisme.

La syncope hypecapnique : Lors de la descente en apnée la PaCO2 peut atteindre des valeurs proches de 70 mmHg où le risque de perte de connaissance est important. Si on rajoute le facteur effort qui majore l’hypoxie, l’association hypoxie – hypercapnie correspond à une asphyxie, qui peut alors entraîner une perte de connaissance en profondeur. Si cette dernière ne survient pas au fond, elle risque néanmoins d’apparaître à la remontée avec la chute brutale de la Pa02. Enfin, lors d’une plongée profonde en apnée, on peut aussi observer une hypocapnie en cas de remontée rapide (> 1 m/s). Dans ce cas l’association hypoxie-hyporcapnie risque d’entraîner une perte de connaissance car l’hypocapnie provoque une vasoconstriction cérébrale.

La syncope vagale : On peut citer différentes causes comme les stimuli nociceptifs intenses (barotraumatismes sinusiens ou tympaniques) mais aussi toutes les causes d’augmentation brutale de la pression intra thoracique, par exemple lors d’une manœuvre de Valsalva un peu brutale (Ictus laryngé). A ce sujet, il faut souligner que la manœuvre de la carpe, qui consiste à augmenter le volume pulmonaire après une inspiration forcée, peut provoquer une telle augmentation de la pression thoracique, qu’elle peut engendrer une syncope vagale lors de l’immersion (voire même avant l’immersion), c’est à dire au tout début de l’apnée

Bonnet, F. (2013). La Plongée en apnée : de l'information à la prévention des risques. Diplôme Inter Universitaire de Médecine Subaquatique et Hyperbare. Université de Franche-Comté.

In 2004, a European task force comprised of experts in cardiology drafted a document that defines syncope in detail from a medical point of view by clarifying a fundamental aspect of this phenomenon. In the definition of syncope, "reduction of cerebral blood flow" was added as an "essential" element of syncope itself. In practical terms, syncope happens when sufficient blood flow suddenly does not get to our brain. This may be due to a sudden heart problem or more simply to fear. The vasovagal syncope trigger causes your heart rate and blood pressure to drop suddenly. That leads to reduced blood flow to your brain, causing you to briefly lose consciousness.

All this does not happen to the freediver. In our case, the loss of consciousness is not caused by a flow problem, but by a reduction of oxygen carried in the blood. In freedivers, the presence of normal blood flow shows that it is not a true syncope, but a loss of consciousness of a metabolic type. This difference is not just a difference in terminology. When oxygen carried in the blood is reduced, the body has a way to batten down the hatches by trying to defend itself and providing the necessary stimuli to resume breathing. The series of stimuli, primarily diaphragmatic contractions, if properly understood and respected, signal us that the time has come to stop our dive.

That is why today we tend to use the term blackout instead of syncope. In simple terms, when our body realizes it has little oxygen, it decides to stop functioning (hence the term blackout) and sends the little oxygen remaining to the two fundamental organs of survival, the heart and brain. Only later and without assistance (length of time depends on many variables, but we are talking minutes) the heart will stop and only at that point the flow to the brain will be interrupted. Brain cells can remain for a few minutes without oxygen and so the situation at this point could quickly become irreversible.

From now on we use the word blackout.

When it comes to blackouts, samba can often be mentioned. In simple words, samba can be defined as a situation of distress immediately prior to blackout. If we really are forced to choose among the two, samba is better than blackout.

Samba is characterized by rapid, sudden and generally asynchronous involuntary muscle contractions, with or without motor effect depending on whether the phenomenon is extended to one or more muscle groups. And then it is characterized by tremors and spasms, which can occur in various ways such as by loading the entire locomotor system, starting with the respiratory system.

At the physiological level, it is a response to hypoxia by some motor coordination centres.

There is no doubt that a deep understanding of the way the body feels and reacts, while improving dive times and depths slowly (gradually with increments) and training constantly represents the best way to avoid an accident. An accident, besides being very dangerous, would have a negative psychological impact on subsequent training sessions at sea, in the swimming pool or for spearfishing trips. But the best safety in freediving is guaranteed by the presence of a freediving/training buddy! In fact, because of the absence of vagal stimulation and of the absence of cardiac involvement and its metabolic nature, the freediver's loss of consciousness can be resolved quickly.

Despite being a dramatic event to be absolutely avoided, it indeed can be resolved quickly and without serious consequences if a dive buddy is ready to intervene with the correct first aid manoeuvres.

The study of numerous videos of freedivers experiencing blackout has allowed us to identify that forced expiration after a dive triggers the incident. At this stage, the lungs are filled with very poorly oxygenated air. We instinctively tend to exhale forcefully that air, which creates a space in the lungs for new oxygen-rich air to enter. This is the most dangerous thing to do. It is necessary to control and reduce the effort of expiration (which precede inspiration) and push the inspiration to maximum, although this behaviour is not fully instinctive. This is known confidently through many years of experience. Moreover AA teaching methods recommend that the freediver should never use a snorkel while freediving.

When exiting a dive, in fact, the presence of water in the snorkel requires the use of a forced exhale in order to empty it from water, creating the dangerous situation just described. A second reason why the snorkel should never be kept in the mouth when deep freediving or spearfishing is that if we do experience blackout a few meters from the surface, the snorkel provides "open door access" for the water to enter directly into the lungs. Resuscitation from wet blackout definitely has more complications than from dry blackout. So then:

NEVER exhale forcibly when exiting a dive!

NEVER keep a snorkel on during a dive!

Umberto Pelizzari, Specific training for freediving deep, static and dynamic apnea, 2015.

Les pratiquants ont a leur disposition sur le lieu de mise à l’eau ou d’immersion un plan de secours (ou plan d’organisation des secours, le POS) et du matériel de secours (Code du Sport).

1 – En cas de perte de contrôle moteur volontaire (samba): le masque est retiré par le secouriste à proximité et la victime sera sortie de l'eau et éloignée des bords du bassin pour éviter un traumatisme surajouté. Il n’y a pas eu de perte de connaissance ni d’inhalation ce qui limite l’intervention du médecin qui s’assurera que la victime a récupéré, s’est réhydratée...

2 – En cas de syncope: la situation est plus extrême et nécessite dans un 1er temps l’intervention rapide des équipes de sécurité pour éviter à la victime inconsciente de couler et d’inonder ses voies aériennes :

Le masque est retiré

Plusieurs / Deux insufflations bouche à nez (un trismus est souvent observé) sont délivrées alors que la victime est encore dans l’eau

Puis elle est évacuée du bassin

Selon l’état du syncopé, le médecin adaptera son traitement, mais le plus souvent après ces 1ers gestes, l’apnéiste totalement amnésique a repris connaissance et n’a pas inhalé : son examen clinique est strictement normal et une mise sous O2 médical au masque est préconisée (15 l/min) pendant 10 min. En cas d'anomalie clinique, les secours sont appelés (centre 15 à terre, CROSS en mer) et l'oxygénothérapie est prolongée jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés

Si le délai d’intervention en surface est plus long, l’apnéiste qui recoule inconscient a pu inhaler et présente une toux persistante et/ou un tachypnée, éventuellement accompagnée de signes généraux (asthénie, pâleur, tachycardie, vomissements...). Le risque d’atteinte pulmonaire retardée (SDRA, pneumopathie....) est alors élevé et justifie une hospitalisation pour surveillance et contrôle radiologique et gazométrique.

Enfin dans les cas les plus extrêmes qui ne devraient pas survenir en compétition, la victime, échappant à toute surveillance, coule et après avoir fortement inhalé est récupérée en état de mort apparente (stade 4 de grand anoxique de la classification de Bordeaux). La réanimation cardiorespiratoire s’impose dès que la victime est extraite de l’eau dans l’attente de l’intervention d’une équipe de réanimation (SAMU / pompiers).

On ne cherche pas nécessairement à réchauffer la victime, une légère hypothermie étant à l’heure actuelle considérée comme améliorant le pronostic après réussite de la RCP.

https://medical.ffessm.fr/pec-accident-d-apnee