Les sorties

Préparer une sortie

L'administratif

Un plan d'organisation des secours, des fiches d'évacuation, vérification des licences et des assurances, [permis bateau].

Le matériel

Des bouées de signalisation avec pavillon alpha, un moyen de communication [une VHF], de l'eau douce potable, un BAVU, trois masques, un masque à haute concentration, un ensemble d'oxygénothérapie, une couverture isothermique, [un bateau avec potence].

Le choix du site

Se renseigner sur la météo (en particulier le vent), les marées, les courants. Choisir un site à l'abri du vent, qui corresponde à la profondeur souhaitée.

Logistique

Prévoir l'hébergement et la nouriture.

La mer

La météo

Les prévisions météorologiques sont essentielles à l'organisation d'une plongée. Elles permettent de décider si la plongée a lieu, et, dans l'affirmative, d'en déterminer le lieu en fonction :

La hauteur des vagues est un point de vigilance, le jour de la sortie et les jours précédents : une mer agitée les jours précédents va provoquer une faible visibilité.

Les marées

Les marées ont une importance primordiale en plongée, du fait des courants qu'elles provoquent. Entre chaque cycle, après une marée montante ou descendante, l'étale est une zone de calme favorable à la plongée.

La marée est caractérisée par un marnage qui correspond à la différence d'eau entre pleine mer et basse mer.

La marée monte ou descend suivant la règle des 1/12èmes :

Le coefficient indique la force de la marée : de 20 (marée faible) à 120 (marée forte). Les marées inférieures à 70 sont appelées "mortes-eaux", les marées supérieures à 70 "vives-eaux".

Le vent

L'échelle Beaufort indique la force du vent et, par conséquent, l'état de la mer.

Force Termes Vitesse en Km/h État de la mer
0 Calme - de 1 Mer comme un miroir, lisse et sans vague.
1 Très légère brise 1 à 5 Quelques rides sur la mer, mais pas d'écume.
2 Légère bise 6 à 11 Des vaguelettes ne déferlant pas.
3 Petit brise 12 à 19 Très petites vagues. Les crêtes commencent à déferler. Parfois quelques moutons épars.
4 Jolie brise 20 à 28 De petites vagues, de nombreux moutons.
5 Bonne brise 29 à 38 Vagues modérées, moutons, éventuellement embruns.
6 Vent frais 39 à 49 Crêtes d'écume blanches, lames, embruns.
7 Grand frais 50 à 61 Traînées d'écume, lames déferlantes.
8 Coup de vent 62 à 74 Tourbillons d'écumes à la crête des lames, trainées d'écume.
9 Fort coup de vent 75 à 88 Lames déferlantes grosses à énormes, visibilité réduite par les embruns.
10 Tempête 89 à 102 Très grosses lames à longue crête en panache. Dans son ensemble, la surface des eaux semble blanche. Le déferlement en rouleaux devient intense et brutal. Visibilité réduite.
11 Violente tempête 103 à 117 Lames exceptionnellement hautes (les navires de petit et moyen tonnage peuvent, par instant, être perdus de vue). Partout, le bord de la crête des lames est soufflé et donne de la mousse. Visibilité réduite.
12 Ouragan + de 118 L'air est plein d'écume et d'embruns. La mer est entièrement blanche. Visibilité fortement réduite.

L'état de la mer

L'échelle Douglas permet d'évaluer l'état de la mer.

Degré Description Hauteur des vagues
0

calme

0

1

ridée

0 à 0,1m

2

belle

0,1 à 0,5m

3

peu agitée

0,5 à 1,25m

4

agitée

1,25 à 2,5m

5

forte

2,5 à 4m

6

très forte

4 à 6m

7

grosse

6 à 9m

8

très grosse

9 à 14m

9

énorme

> 14m

La navigation

Les unités de mesure

Un mille marin : 1,852km. Un noeud = un mille/heure.

Les secours

Canal 16 sur la VHF.

Les cartes marines

La signalisation

Les couleurs utilisées pour les cartes marines

La mer et la côte sont représentées dans différentes couleurs afin de distinguer les zones entre elles : le blanc indique les grandes profondeurs, le bleu indique les faibles profondeurs (0 à 10 m de profondeur - plus le bleu est foncé, moins il y a d'eau), le vert montre l'estran (bande de côte couverte à marée haute et découverte à marée basse), le bistre, indique la terre (toujours émergée), le rose signale les phares des entrées de ports, les câbles sous marins ou les zones réglementées.

Les niveaux, sondes et isobathes

Les indications chiffrées des cartes marines sont relatives aux profondeurs et aux altitudes.

Certaines roches sont découvertes lors de certaines basses mers et couvertes le reste du temps ! Attention aux chiffres soulignés...

Un chiffre seul, imprimé en italique indique une sonde toujours recouverte d'eau, même en plus basse des basses mer. 9 indique 9 m d'eau, fonds à -9 m sous le niveau de la mer à la plus basse des basses mer. La profondeur de 20 m (isobath 20 m) est surlignée en bleu.

Un chiffre imprimé en italique et souligné indique la hauteur d'une roche découverte lors de la plus basse des basses mer. 1,3 indique une roche émergeant de 1m30 lors de la plus basse des basses mers.

Si ce même chiffre est mis entre parenthèses, attention, il désigne un décalage par rapport à l'objet sondé (fréquemment pour ne pas surcharger une carte, certaines sondes sont décalées d'un centimètre pour davantage de lisibilité. (1,3)

Un chiffre imprimé en marron sur la terre désigne une altitude terrestre.

Des abréviations portées à côté de certaines sondes les rendent dangereuses :

ed = existence douteuse

sd= sonde douteuse

Rep= signalement (n'ayant pas fait l'objet de mesures officielles)

Les lettres

A proximité des côtes, des indications lettrées renseignent les caractéristiques des fonds. En effet, lorsqu'on mouille sur ancre, on préfère éviter les fonds rocheux !

Ces indications sont aussi anciennes que les premières campagnes de sondage. Effectuées à la sonde à main creuse garnie de graisse, elles rapportaient à l'air libre un échantillon du sol sur lequel elles se posaient !

On retrouve deux types d'indications sur nos cartes :

Les lettres majuscules donnent le type de fond

S=Sable

R=Roche

M=Vase (mud en anglais)

Wb=Herbiers et algues (weed id.)

Sh=Coquilles (shells id.)

St=Rochers (stone id.)

G=Graviers

P=Gallets (Pebble id.)

Bo=Blocs de pierre (boulders id;)

Co=Corail

Deux lettres majuscules séparées d'une barre de fraction indiquent un sol mixte (S/M). La première indication de type donne le type de fond prépondérant.

Les lettres minuscules donnent la qualité du fond

so=Mou (soft id.)

f=Fin

m=Moyen

sy=Collant (sticky id.)

sf=Consistant (stiff id.)

h=Dur (hard id.)

bk=Broken (brisé id.)

Exemple :

L'indication fS M Gh montre un sol mixte constitué de : sable fin prépondérant (f minuscule accolé à S de sable), boue collante (MSy), gravier dur (Gh).

Enfin, d'autres indications lettrées démontrent la position de dangers :

Wk =Epave (wreck id.)

Obstn =Obstacle (obstruction id.)

Coral=Récif corallien affleurant

Les amers

Un amer est un point de repère : précis, significatif, fixe, bien visible. Deux amers parfaitement alignés l'un derrière l'autre forment un alignement. Une enseignure est le croisement de deux (ou trois) alignements afin de déterminer un pont précis. L'angle formé par les alignements doit être suffisamment large mais pas trop (par exemple 90 degrés).

Les systèmes de positionnement GPS ou Galileo permettent de localiser les sites de plongée. Les sondeurs (sonars) indiquent la profondeur.

Le mouillage

Pour mouiller sur un site, il faut

En général, une ligne de mouillage est composée principalement de

Pour être efficace, une ligne de mouillage doit donc avoir une grande partie de la chaîne qui repose sur le fond. Par mer belle ou peu agitée, il faut larguer au minimum 2 fois la hauteur d'eau, contre 3 à 5 fois s'il y a des vagues, du vent, du courant ou bien par petits fonds.

Le lieu de mouillage doit être choisi avec soin. Il doit être abrité, dans la mesure du possible, du vent et des vagues, sans être trop proche des rochers. Il faut s'assurer que, si le vent ou le courant changent de sens, le bateau peut tourner autour du mouillage sans heurter de récif ou d'embarcation. On parle de "rayon d'évitage".

De plus, il faut la plongée ait lieu à vue depuis le bateau, de manière à pouvoir assurer une surveillance en surface.

Les noeuds

Les noeuds de raccordement

Le noeud de plein poing
Le noeud plat

Le noeud plat permet de relier 2 cordages de même diamètre entre eux, c'est un noeud de jonction. C'est un peu comme un double noeud à la différence qu'il permet d'être défait facilement.

Les noeuds d'arrêt

Noeud de huit

Le noeud de huit est un noeud d'arrêt. Il permet de bloquer un bout pour éviter qu'il parte.

Les noeuds d'amarrage

Tour mort et deux demi-clés

Ce noeud de base est incontournable. On l'utilise par exemple pour amarrer (garer) le bateau au port. Il a l'avantage d'être simple à apprendre et se défait facilement : parfait !

Le noeud de chaise
Ce noeud est couramment utilisé pour accrocher les bouts sur les voiles : sur les points de drisse ou d'écoute par exemple. On peut aussi l'utiliser pour amarrer le bateau. Il a l'avantage d'être solide et de pouvoir se défaire très simplement en soulevant la boucle qui coince la corde allant vers le bas (en 3 sur le schéma).
Le noeud de taquet

C'est un noeud qui s'utilise avec un taquet qu'on trouve soit sur les pontons (le long des quais), soit sur le bateau. Il a l'avantage de pouvoir se défaire facilement.

Le noeud de cabestan

C'est un noeud qu'on utilise régulièrement pour accrocher les pare-battages (les bouées sur le côté du bateau) sur la filière. Il a l'avantage de pouvoir être fait d'une main, pendant qu'avec l'autre on puisse tenir le pare-battage par exemple. Il a par contre l'inconvénient de se desserrer tout seul s'il n'est pas en tension.

Les espèces marines

L'approche des espèces sous-marines

Règles d'approche

Ni bruit, ni mouvement brusque

Bruits et mouvements font généralement fuir les poissons. Une des solutions consiste à mettre à profit leur curiosité naturelle, pour que ce soit eux qui aillent vers le plongeur et non l'inverse.

Il faut rester parfaitement immobile, que ce soit sur le fond, ou en peine eau et ne jamais tenter d'aller vers les poissons, éviter tout geste brusque.

Le comportement des poissons est alors intéressant à analyser. Tout d'abord, ils viennent satisfaire leur curiosité. Ils peuvent alors s'approcher très près du plongeur. Puis, s'ils ne sentent aucune menace ou aucun geste brusque, ils reprennent leur vie habituelle, sans plus se soucier des intrus que nous sommes.

Ne pas s'interposer entre le poisson et le courant

Les poissons disposent d'un système spécifique : la ligne latérale. Composée de corpuscules sensoriels situés sur les flancs, elle s'étend de la queue jusqu'à la tête où on lui trouve de nombreuses ramifications.

Capteur d'une sensibilité extrême, la ligne latérale permet non seulement de localiser la provenance des ondes produites par des mouvements dans l'eau, mais aussi de situer des objets fixes.

Un coup de palme, une main qui avance, un plongeur qui tourne la tête sont autant de mouvements immédiatement perçus, alors même que les poissons sont hors de vue des plongeurs.

Ne pas s'interposer entre la lumière et le poisson

Si les poissons sont myopes et s'ils distinguent mal les formes, ils restent très sensibles aux couleurs et aux variations de luminosité. Ne pas couper les rayons lumineux est donc la troisième règle pour faciliter l'approche de la faune sous-marine. De même, nager avec une lampe allumée alerte les poissons et la faune fixée avant même de les voir.

Les éco-gestes

Je respecte les sites naturels

Respecter le milieu naturel passe les gestes suivants :

J’évite les pollutions

Le règne végétal

40 000 algues et quelques plantes.

Les plantes produisent de l'oxygène et servent d'abris pour les alevins (jeunes poissons) et les animaux marins.

Si algues et plantes pratiquent la photosynthèse, les algues se différencient des plantes par le fait de n'avoir ni tige, ni feuille, ni fleurs, ni racine.

Ce qui ressemble à une tige s'appelle "stipe" et n'a pas la fonction de vaisseau conducteur d'une tige. De même, ce qui ressemble à des racines est un "crampon" qui ne permet que de s'agripper au rocher. Ainsi, contrairement aux plantes qui s'alimentent essentiellement par leurs racines, les algues absorbent l'eau et les nutriments par tous leurs tissus.

La taille des algues est très variable. Certaines espèces sont microscopiques (elles forment le phytoplancton) alors que d'autres peuvent mesurer plusieurs mètres (ex. laminaires). La phytoplancton joue un rôle majeur dans l'absorption d'une partie du CO2 rejeté dans l'atmosphère : on parle de "puits de carbone". On distingue les algues rouges, vertes et brunes.

Les algues peuvent être benthiques (qui vit au fond des eaux) ou pélagiques (se dit d'un organisme du milieu marin qui nage ou qui flotte).

Le règne animal

Les invertébrés

Il y aurait environ 200 000 espèces d'invertébrés.

Les éponges
Les cnidaires ("animaux-orties")

Les méduses, les gorgones, les anémones, les alcyonaires ("coraux mous") et les coraux durs (madréporaires)

Les vers

Les vers, les protules, les planaires...

Les crustacés

Environ 30 000 espèces, ainsi appelés parce que leur corps est recouvert d'une croûte : langoustes, homards, araignées de mer, crabes, Bernard-l'hermite, crevettes.

Les mollusques

75 000 espèces dont plus de 60 000 gastéropodes (escargots, nudibranches), 14 000 bivalves (huîtres, moules, bénitiers, coquilles Saint-Jacques) et 600 céphalopodes (poulpes, seiches, calmars).

Les gastéropodes

Les gastéropodes prosobranches disposent d'une coquille unique. Les gastéropodes opisthobranches (littéralement "branchies sur l'arrière du coeur") sont les limaces au sens large, avec en particulier les nudibranches ("branchies à nu") aux formes et aux couleurs éclatantes.

Les bi-valves

Huîtres, bénitiers, coquilles Saint-Jacques.

Les céphalopodes

Poulpes, seiches, calmars

Les échinodermes

Étoiles de mer (astérides), oursins, holothuries (concombres de mer).

Les vertébrés

Il y aurait environ 14 000 espèces de poissons, 79 espèces de reptiles et 120 espèces de mammifères marins.

Les mammifères marins

Ils sont homéothermes. On distingue les cétacés (baleine, dauphin), les pinnipèdes (otaries, phoques), les siréniens (lamantin, dugong). On peut ajouter à cette liste les ours blancs, les loutres.

Les cétacés ont un volume sanguin très important, et leur hémoglobine peut stocker davantage d'oxygène. Par ailleurs, leur rythme cardiaque peut être très lent.

Les poissons

Les poissons pélagiques sont plutôt fuselés et possèdent une nageoire caudale puissante ; les benthiques sont plutôt plats.

Les poissons cartilagineux

Ils sont caractérisés, entre autres, par la présence de 5 à 7 fentes branchiales s'ouvrant sur les côtés (requins) ou sur la face ventrale (raies).

Il existe environ 375 espèces de requins, dont de nombreuses sont menacées de disparition par la surpêche pour le seul commerce des ailerons. Il existe environ 450 espèces de raies.

Les poissons osseux

Sars, dorades, bars, mulets, rougets, rascasses.

Les poissons et crustacés d'eau douce

Perches, goujons, sandres, brochets, silures, écrevisses.

L'identification des poissons

Il faut pour cela noter les points clés qui caractérisent les poissons : la forme et l'orientation de la bouche, le nombre et la forme des différentes nageoires, des éléments caractéristiques tels que rayures, ocelle, etc.