Objet d'étude : Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours
Problématique : Poésie de l'amour ou amour de la poésie ?
Approches d'ensemble : le pétrarquisme et ses images ; le travail du sonnet ; la place de la femme dans les arts et les sciences.
Faites une recherche documentaire sur Louise Labé.
Vous étudierez le poème en vous appuyant sur le parcours de lecture suivant :
- un autoportrait poétique
- une peinture du sentiment amoureux
1. Lacs : Tout ce qui sert d'attache, de lien (corde, lanière, chaîne).
2. Celle-là... : Arachné, jeune fille changée par Pallas Athénée en araignée après avoir montré sa supériorité dans l'art de la tapisserie.
3. Docte : Instruit, qui possède un savoir étendu.
4. Étour : Assaut, combat, mêlée.
5 et 6. Bradamante et Marphise : héroïnes de la littérature italienne, combattantes qui surpassent les meilleurs chevaliers.
7. Ès : A l'intérieur des...
8. Ire : Vive colère, emportement.
9. Sagette : Flèche.
10. Travail : Peine, souffrance, tourment.
11. Chaloir : Avoir de l'importance.
12. Courage : Le coeur en tant que siège des sentiments, des pensées.
13. Ennui : Souffrance morale et physique.
Dans les Élégies, la locutrice avertit les dames lyonnaises de la puissance d'Amour en racontant sa propre histoire.
Mais si en moi rien y a d'imparfait,
Qu'on blâme Amour: c'est lui seul qui l'a fait,
Sur mon vert âge en ses lacs1 il me prit,
Lors qu'exerçais mon corps et mon esprit
En mille et mille oeuvres ingénieuses,
Qu'en peu de temps me rendit ennuyeuses.
Pour bien savoir avec l'aiguille peindre
J'eusse entrepris la renommée éteindre
De celle là2, qui, plus docte3 que sage,
Avec Pallas comparait son ouvrage.
Qui m'eût vue lors en armes fière aller,
Porter la lance et bois faire voler,
Le devoir faire en l'étour4 furieux,
Piquer, volter le cheval glorieux,
Pour Bradamante5, ou la haute Marphise6,
Soeur de Roger, il m'eût, possible, prise.
Mais quoi? Amour ne peut longuement voir
Mon coeur n'aimant que Mars et le savoir:
Et me voulant donner autre souci,
En souriant, il me disait ainsi:
"Tu penses donc, ô Lyonnaise Dame,
Pouvoir fuir par ce moyen ma flamme:
Mais non feras; j'ai subjugué les Dieux
Es7 bas Enfers, en la Mer et ès Cieux,
Et penses-tu que n'aie tel pouvoir
Sur les humains, de leur faire savoir
Qu'il n'y a rien qui de ma main échappe ?
Plus fort se pense et plus tôt je le frappe.
De me blâmer quelquefois tu n'as honte,
En te fiant en Mars, dont tu fais conte:
Mais maintenant, vois si pour persister
En le suivant me pourras résister."
Ainsi parlait, et tout échauffé d'ire8
Hors de sa trousse une sagette9 il tire,
Et décochant de son extrême force,
Droit la tira contre ma tendre écorce:
Faible harnais, pour bien couvrir le coeur
Contre l'Archer qui toujours est vainqueur.
La brèche faite, entre Amour en la place,
Dont le repos premièrement il chasse:
Et de travail10 qui me donne sans cesse,
Boire, manger, et dormir ne me laisse.
Il ne me chaut11 de soleil ne d'ombrage:
Je n'ai qu'Amour et feu en mon courage12,
Qui me déguise, et fait autre paraître,
Tant que ne peux moi-même me connaître.
Je n'avais vu encore seize hivers,
Lors que j'entrai en ces ennuis13 divers;
Et jà voici le treizième été
Que mon coeur fut par amour arrêté.
Le temps met fin aux hautes Pyramides,
Le temps met fin aux fontaines humides;
Il ne pardonne aux braves Colisées,
Il met à fin les villes plus prisées,
Finir aussi il a accoutumé
Le feu d'Amour tant soit-il allumé:
Mais, las! en moi il semble qu'il augmente
Avec le temps, et que plus me tourmente.
Louise Labé, Oeuvres, Élégies, III.
Louise Labé, personne ou personnage ?
Quelle image de Louise Labé les poèmes nous donnent-ils ? Vous répondrez en vous appuyant sur les élégies 2 et 3, ainsi que les sonnets 17, 18 et 23.
La poétesse la plus célèbre du XVIe siècle, figure du féminisme, ne serait qu'invention. C'est la thèse défendue par l'universitaire Mireille Huchon, qui jette un doute sur le travail des biographes.
Louise Labé, portrait gravé par Pierre Woeiriot (1555).
Au 28 de la rue Paufique, à Lyon, est apposée une plaque sur laquelle nous lisons : "La poétesse Louise Labé "La Belle Cordière" vécut en ces lieux au XVIe siècle." Cette indication est hélas doublement erronée. D'une part, ladite "maison de Louise Labé" a été rasée au XVIIe siècle. D'autre part, et c'est nettement plus embêtant, la poétesse Louise Labé n'a jamais existé. C'est du moins ce qu'affirme Mireille Huchon, professeure à la Sorbonne, dans un ouvrage, Louise Labé, une créature de papier (éditions Droz), qui fait de jolies vagues.
La poétesse la plus célèbre du XVIe siècle ne serait qu'un personnage inventé par un groupe de littérateurs lyonnais. Ceux-ci se seraient amusés à "louer Louise" comme du temps de Pétrarque on s'entraînait à "louer Laure", femme idéalisée. Un exercice de style, une créature de papier, bref une mystification. C'est ainsi que seraient nées les fameuses OEuvres de Louise Labé Lyonnaise, parues en 1555, qui contiennent en particulier vingt-quatre sonnets dont beaucoup connaissent encore aujourd'hui, soit un demi-millénaire plus tard, quelques bribes et notamment celle-ci : "Baise m'encor, rebaise-moi et baise/ Donne m'en un de tes plus savoureux/ Donne m'en un de tes plus amoureux/ Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise" (sonnet XVIII).
Car Louise Labé passait pour une fille très dégourdie. Son oeuvre exprime la passion amoureuse du point de vue féminin une révolution pour l'époque. Et ses OEuvres s'ouvrent par un texte une épître dédiée à "Mademoiselle Clémence de Bourges Lyonnaise" qui est l'un des tout premiers plaidoyers aux tonalités féministes. Citons-en l'incipit : "Etant le temps venu, Mademoiselle, que les sévères lois des hommes n'empêchent plus les femmes de s'appliquer aux sciences et disciplines : il me semble que celles qui [en] ont la commodité doivent employer cette honnête liberté que notre sexe a autrefois tant désirée." Les femmes doivent avoir une éducation, comme les hommes, et délaisser "quenouilles et fuseaux" pour se saisir de la plume.
Statue déboulonnée
Tout cela, plus le fait qu'une biographie très lacunaire prête à Louise d'infinies qualités elle sait le latin, l'italien, l'espagnol, la musique, est excellente cavalière, s'est initiée aux métiers des armes, participe à des tournois... a fait de Louise Labé une figure légendaire du proto-féminisme. Malheur à qui déboulonnera la statue !
Or voilà que c'est une femme qui le fait, et qui plus est une femme au sérieux et à l'érudition largement reconnus : Mireille Huchon. Dans son minuscule bureau de la Sorbonne, la directrice de l'UFR de langue française a le sourire de quelqu'un qui vient de jouer un bon tour. Comme si elle-même venait de plier une jolie cocotte de papier. Sauf que l'auteure de Rabelais grammairien n'est pas exactement une farceuse, et que son étude sur Louise Labé n'a rien du roman de gare. En analysant les textes, contexte et paratexte, Mireille Huchon dit avoir repéré "un faisceau d'indices" convergeant vers cette conclusion : ce sont les poètes fréquentant l'atelier de l'imprimeur Jean de Tournes, réunis autour de Maurice Scève et de quelques autres, qui ont créé les oeuvres de Louise Labé, à savoir les vingt-quatre sonnets, le Débat de folie et d'amour en prose et trois élégies. Le Débat devrait beaucoup à Maurice Scève, les poésies à Olivier de Magny, Claude de Taillemont, Jacques Pelletier du Mans et autres gentilshommes.
Edouard Launet, Libération, 16 juin 2006.
Qu'est-ce que le pétrarquisme ?
1. Quelle image du sentiment amoureux est donnée dans ces poèmes ?
2. Comment la forme du sonnet est-elle utilisée dans ces poèmes ?
1. Or : tantôt.
2. Recelé : caché.
3. Rets : pièges ("ni des pièges ni de l'arc").
4. Langueur : Affaiblissement physique ou moral. État d'âme mélancolique et rêveur qui rend nonchalant, sans énergie.
5. Sans espoir : ici, sans crainte.
6. Ennuis : ici, douleurs profondes.
7. Grief (adjectif) : grave.
8. Heur : bonheur.
Benedetto sia 'l giorno, e 'l mese, e l'anno, e la stagione, e 'l tempo, e l'ora, e 'l punto, e 'l bel paese, e 'l loco ov'io fui giunto da' duo begli occhi che legato m'hanno;
e benedetto il primo dolce affanno ch'i'ebbi ad esser con Amor congiunto, e l'arco, e le saette ond'i' fui punto, e le piaghe che 'nfin al cor mi vanno.
Benedette le voci tante ch'io chiamando il nome de mia donna ho sparte, e i sospiri, e le lagrime, e 'l desio;
e benedette sian tutte le carte ov'io fama l'acquisto, e 'l pensier mio, ch'è sol di lei, sì ch'altra non v'ha parte. Pétrarque, Canzoniere, sonnet XLI, XIVe s. |
Que béni soit le jour, et le mois, et l'année, et la saison, le temps et l'heure et le moment, le pays joli, le lieu, où je fus atteint par deux beaux yeux qui m'ont lié.
Et béni soit le premier doux tourment que j'eus à être à Amour attaché, et l'arc, et puis les traits, dont je fus transpercé, et bénies soient les plaies qui vont jusqu'en mon coeur.
Bénies soient les paroles nombreuses que pour clamer le nom de ma dame ai lancées, et les soupirs, les larmes, le désir ;
et bénis soient tous les écrits où grand renom je lui acquiers, et ma pensée qui n'est qu'à elle, et où n'a part nulle autre. Pétrarque, Canzoniere, sonnet 61, XIVe s, trad. P. Blanc, coll. Classiques Garnier, éd. Bordas. |
Comme un chevreuil, quand le printemps détruit
Du froid hiver la poignante gelée.
Pour mieux brouter la feuille emmiellée,
Hors de son bois avec l'aube s'enfuit :
Et seul , et sûr, loin de chiens et de bruit,
Or1 sur un mont, or1 dans une vallée ,
Or1 près d'une onde à l'écart recelée2,
Libre s'égaie où son pied le conduit :
De rets ni d'arc3 sa liberté n'a crainte,
Sinon alors que sa vie est atteinte
D'un trait sanglant , qui le tient en langueur4.
Ainsi j'allais sans espoir5 de dommage,
Le jour qu'un œil , sur l'avril de mon âge,
Tira d'un coup mille traits en mon cœur.
Ronsard, Amours de Cassandre, 1552.
Étudiez le sonnet de Louise Labé en vous appuyant sur le parcours de lecture suivant :
- une description des effets de l'amour
- la poétesse, témoin impuissant du sentiment amoureux
1. Parmi les textes suivants, indiquez quelles sont les différentes formes de sonnet utilisées : italien ou marotique, français, élizabéthain.
2. Dans le texte d'Apollinaire
- trouvez un rejet ;
- trouvez un enjambement ;
- Analysez le rythme du vers 1 ;
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis6 entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief7 tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur8,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé, Sonnets, 1555.
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Apollinaire, Alcools, 1913.
1. Quelle image d'Orphée est donnée dans ce tableau ?
2. Comment le paysage est-il représenté ?
3. Quel est, d'après ce tableau, le rôle de la poésie ?
1. Complétez le poème.
2. Proposez une lecture analytique sur le parcours de lecture suivant :
- un éloge de l'amour ;
- un éloge de la poésie.
1. Comme de nombreux poètes, Louise Labé a choisi le sonnet pour s'exprimer. Quels sont, selon vous, les intérêts et les limites d'une telle forme poétique ?
2. Pensez-vous que les contraintes formelles puissent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale ?
Dans la mythologie grecque, le génie poétique et musical d'Orphée était tel qu'il charmait même les bêtes sauvages. Les Ménades, des femmes disciples de Dionysos, qui le dépecèrent après la mort d'Eurydice pour le punir de s'être dérobé à leurs avances. Gustave Moreau prolonge le mythe en nous donnant à voir une jeune fille parée d'atours orientaux recueillant la tête du poète.
Gustave Moreau, Orphée, 1865.
1. Heur : Hasard, sort, destin.
2. Syntaxe inversée : Tant que ma voix pourra aux sanglots et soupirs résister, et [tant que ma voix pourra] un peu [se] faire entendre.
3. Mignard : Gracieux, délicat.
4. Luth : Instrument à cordes pincées, à caisse de résonance en forme de demi-poire, dont le monde est recourbé.
5. Fors que : excepté, à part.
Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur1 passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre2 ;
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard3 luth4, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que5 toi comprendre,
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand ...
,...
,
...
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.
Louise Labé, Sonnets, 1555.
Vous étudierez ce poème en vous appuyant sur le parcours de lecture suivant :
- le rêve d'une union parfaite ;
- la face sombre de l'amour et du discours amoureux.
Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie
De celui-là pour lequel vais mourant ;
Si avec lui vivre le demeurant
De mes courts jours ne m'empêchait envie1/2 ;
Si m'accolant3, me disait : Chère Amie,
Contentons-nous l'un l'autre, s'assurant
Que jà4 tempête, Euripe5, ni courant
Ne nous pourra déjoindre en notre vie ;
Si, de mes bras le tenant accolé,
Comme du lierre est l'arbre encercelé,
La mort venait, de mon aise envieuse,
Lors que souef6 plus il me baiserait,
Et mon esprit sur ses lèvres fuirait,
Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.
Louise Labé, Sonnets, 1555.
1. Envie : Sentiment de malveillance, d'hostilité, de haine, de rancune. Ici, on suppose, commérage.
2. Syntaxe inversée : Si l'envie ne m'empêchait pas de vivre le demeurant de mes jours avec lui.
3. Accoler : Mettre ses bras autour du cou de quelqu'un, en signe d'affection, de reconnaissance, de soumission.
4. Jà : ici : jamais.
5. Euripe : Bras de la mer Égée célèbre pour ses courants violents.
6. Doucement, agréablement, délicatement.
1. Quelle image de l'amant les poèmes donnent-ils ? Vous répondrez en vous appuyant sur la 2ème élégie, ainsi que sur les sonnets 2, 10 et 11.
2. La poésie de Louise Labé vous paraît-elle audacieuse ?
3. Louise Labé est-elle d'abord, selon vous, une femme amoureuse, ou une poétesse ?
1. Nubileux : nuageux.
2. Apprêts : Préparatifs.
3. Arrêt : ici, décision, jugement.
4. Ourdir : préparer, tramer.
1. Remettez en forme le poème.
Prédit me fut que devait fermement un jour aimer celui dont la figure me fut décrite ; et sans autre peinture le reconnus quand vis premièrement. Puis le voyant aimer fatalement, pitié je pris de sa triste aventure, et tellement je forçai ma nature, qu'autant que lui aimai ardentement. Qui n'eût pensé qu'en faveur devait croître ce que le ciel et destins firent naître ? Mais quand je vois si nubileux1 apprêts2, vents si cruels et tant horrible orage, je crois qu'étaient les infernaux arrêts3, qui de si loin m'ourdissaient4 ce naufrage.
2. Remettez en ordre la suite du poème (le premier quatrain vous est donné à titre d'exemple).
Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé,
Si j'ai senti mille torches ardentes,
Mille travaux, mille douleurs mordantes,
Si en pleurant j'ai mon temps consumé,
En ayant moins que moi d'occasion,
Et gardez-vous d'être plus malheureuses.
Et plus d'étrange et forte passion.
Las ! que mon nom n'en soit par vous blâmé.
Mais estimez qu'Amour, à point nommé,
N'aigrissez point leurs pointes violentes ;
Pourra, s'il veut, plus vous rendre amoureuses
Si j'ai failli, les peines sont présentes.
Sans la beauté d'Adonis accuser,
Sans votre ardeur d'un Vulcan excuser,
3. Poursuivez le poème suivant.
Je fuis la ville, et temples, et tous lieux
Esquels, prenant plaisir à t'ouïr plaindre,
Tu pus, et non sans force, me contraindre
De te donner ce qu'estimais le mieux.
Masques, tournois, jeux me sont ennuyeux,
Et rien sans toi de beau ne me puis peindre;
...
...