Parmi tous les personnages de romans que vous avez lus ou étudiés, lesquels trouvez-vous le plus intéressant ? Pourquoi ?
Comment 20 000 lieues sous les mers a-t-il été mis en scène par la Comédie Française ?
Transformez l'extrait suivant en scène 'dramatique' en utilisant aussi bien répliques que didascalies. Vous pouvez bien sûr tronquer le texte.
Pour mettre fin à une série de naufrages attribués à un monstre marin, une expédition est missionnée, avec à son bord le professeur Aronnax, son domestique Conseil et le harponneur Ned Land. Mais leur navire est coulé à son tour, et les trois personnages sont recueillis à bord de ce qui se révèle être un sous-marin. Dans cette scène, Aronnax tente d'expliquer au capitaine leurs motivations.
« J’ai longtemps hésité, reprit le commandant. Rien ne m’obligeait à vous donner l’hospitalité. Si je devais me séparer de vous, je n’avais aucun intérêt à vous revoir. Je vous remettais sur la plate-forme de ce navire qui vous avait servi de refuge. Je m’enfonçais sous les mers, et j’oubliais que vous aviez jamais existé. N’était-ce pas mon droit ?
— C’était peut-être le droit d’un sauvage, répondis-je, ce n’était pas celui d’un homme civilisé.
— Monsieur le professeur, répliqua vivement le commandant, je ne suis pas ce que vous appelez un homme civilisé ! J’ai rompu avec la société toute entière pour des raisons que moi seul j’ai le droit d’apprécier. Je n’obéis donc point à ses règles, et je vous engage à ne jamais les invoquer devant moi ! »
Ceci fut dit nettement. Un éclair de colère et de dédain avait allumé les yeux de l’inconnu, et dans la vie de cet homme, j’entrevis un passé formidable. Non-seulement il s’était mis en-dehors des lois humaines, mais il s’était fait indépendant, libre dans la plus rigoureuse acception du mot, hors de toute atteinte ! Qui donc oserait le poursuivre au fond des mers, puisque, à leur surface, il déjouait les efforts tentés contre lui ? Quel navire résisterait au choc de son monitor sous-marin ? Quelle cuirasse, si épaisse qu’elle fût, supporterait les coups de son éperon ? Nul, entre les hommes, ne pouvait lui demander compte de ses œuvres. Dieu, s’il y croyait, sa conscience, s’il en avait une, étaient les seuls juges dont il put dépendre.
Ces réflexions traversèrent rapidement mon esprit, pendant que l’étrange personnage se taisait, absorbé et comme retiré en lui-même. Je le considérais avec un effroi mélangé d’intérêt, et sans doute, ainsi qu’Œdipe considérait le Sphinx.
Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, première partie, chapitre 10, 1869-1870.
1. Relevez, dans le texte précédent, les phrases à la forme négative. Que remarquez-vous ?
2. Ces phrases sont-elles toutes identiques ? Pouvez-vous distinguer différentes formes de négation ?
Proposez, à propos du capitaine Némo, deux ou trois phrases avec une négation exceptive.