Didactique de l'écriture - INSPE ANGERS - M1 - première demi-journée

Analyse de l'activité de l'enseignant et des élèves

La lecture expressive en classe de 6ème

La présentation du narrateur (20 minutes)

Au narrateur : Présentez la situation que vous avez choisie.

Vous veillerez à précisez : le contexte ; les dispositifs didactique et pédagogique choisis ; les évènements, en vous concentrant sur les faits.

À l'issue de la narration, vous posez une question professionnelle au groupe.

Les questions du groupe (10 minutes)

Au groupe : vos questions doivent permettre de rassembler le maximum d'informations sur la situation exposée.

Les hypothèses et les propositions (20 minutes)

Au groupe : vous avez un temps pour formuler :

- des hypothèses de compréhension et d'explication ;

- des "propositions en résonance", issues des expériences des participants qui ont pu se trouver dans des situations analogues ;

- des propositions d'action, composantes d'un "inventaire des possibles".

Un problème déjà ancien

"Les maîtres lisent trop vite. [...] Les élèves maîtres dévorent la moitié des syllabes et ne savent pas respirer, constatent les inspecteurs généraux en visite à l'école normale d'Aix. Devenus maîtres à leur tour, ils ont tendance à faire de la vitesse de lecture un critère de qualité. "La plupart [des instituteurs] ont le tort de s'imaginer que c'est un exercice mécanique et qu'ils ont atteint le but quand ils ont appris à leurs élèves à assembler des lettres, puis des mots, des phrases et finalement lire couramment. Couramment est bien dit, il semble en effet dans certaines écoles que le prix de lecture soit le prix de la course. On lit pour lire, comme s'il ne s'agissait que d'assouplir la langue et le gosier des enfants et, quand chaque élève a lu une douzaine de lignes, on ferme le livre et on respire comme après un exercice gymnastique.""

Chervel, A. (2015). Histoire de l’enseignement du français du XVIIe au XXe siècle. Retz.

La lecture à haute voix

"Si 70 % des enseignants déclarent avoir recours souvent ou très souvent à la lecture à voix haute, celle-ci n’est pourtant jamais citée comme activité utile au développement et à la maîtrise de l’expression orale. Au contraire, l’activité qui consiste à oraliser un texte écrit est bien souvent non pas liée avec la pratique de l’oral, mais plutôt avec celle de l’écrit : de fait, la lecture à haute voix reste le plus souvent un outil d’évaluation des compétences de déchiffrage de l’écrit, de connaissance des relations grapho-phoniques entre les deux codes de l’oral et de l’écrit, mais ne devient presque jamais « lecture à d’autres », celle qui est censée procurer à ces « autres » un plaisir, à les informer, à les convaincre, à les instruire."

Dolz, J. & Schneuwly, B. (1998). Pour un enseignement de l'oral : initiation aux genres formels à l'école. Paris : ESF.

Quelques exemples

Écoutons quelques lectures de fables par des comédiens de la Comédie-Française.

Comparez notamment Marine Hands avec Alexandre Pavloff.

Qu'est-ce que cette écoute vous inspire d'un point de vue didactique ?

De nouvelles définitions de la fluence

"Les définitions récentes de la fluence prennent en compte la prosodie. Une des définitions les plus citées est la suivante : « Une composante critique de la lecture fluente est la capacité à lire de façon prosodique, c’est à dire avec une expressivité et une intonation appropriées, et un phrasé qui permet le maintien de la compréhension » (o.p. Kuhn, Schwanenflugel & Meisinger, 2010, p. 233, traduit de l’anglais). D’autres définitions intègrent les mêmes dimensions prosodiques : phrasé, intonation et expressivité (Dowhower, 1991 ; Rasinski, 2004)."

Godde, E., Bosse, ML. & Bailly, G. (2021). Échelle Multi-Dimensionnelle de Fluence : nouvel outil d’évaluation de la fluence en lecture prenant en compte la prosodie, étalonné du CE1 à la 5e. L’Année Psychologique, 121(2), 19-43.

Les pauses et les silences

"Ce sur quoi il faut le plus attirer l'attention de l'élève- lecteur, c'est l'importance des pauses. Ce sont elles qui révèlent et permettent la compréhension. C'est sur elles que doivent le plus porter remarques et conseils. Dire assez lentement ce qu'on a lu le plus vite possible : dès que l'élève a compris cette nécessité, ses progrès deviennent rapides."

Beaume, E. (1987). Lecture orale et lecture à voix haute. Communication Et Langages, 72(1), 110‑112.

La reprise par le narrateur (10 minutes)

Au narrateur : Quel bilan faites-vous de ce qui a été proposé ? Qu'est-ce que vous retenez, et qu'est-ce que vous ne retenez pas ?

Les visites de stage

Pensez à m'envoyer vos emplois du temps le plus vite possible.

Je souhaite démarrer les visites dès le retour des vacances (voire avant)...

Prochains rendez-vous

Mardi 14 novembre 14h30 : Marie,

Deux volontaires pour le 18/12 ?