Apnée - Le matériel

Le matériel individuel

Matériel Caractéristiques Prix
Le masque

Un masque efficace pour l'apnée doit avant tout avoir un volume réduit : lors de la descente, l'apnéiste est contraint de soustraire de l'air à la réserve pulmonaire et d'évacuer cet air par le nez en quantité suffisante pour éviter que le masque ne s'écrase contre le visage sous l'effet de la pression hydrostatique croissante. Cette compression du masque peut provoquer un effet de succion douloureux, susceptible de provoquer la rupture des capillaires oculaires.

En 1951, le professeur Luigi Ferraro, décoré de médailles d'or de la vaillance militaire pour avoir coulé à lui seul quatre navires marchands ennemis grâce à son « Gamma Man », une sorte de commando sous-marin, devint consultant technique pour la société Cressi à Gênes et, avec les palmes « Rondine » (la première palme chaussée), breveta le masque « Pinocchio » – en pratique, une « Monogoggle » sans nez à l'extérieur, mais l'intégrant confortablement à l'intérieur. Le « Pinocchio » (toujours en production) est l'ancêtre de tous les masques sous-marins modernes à volume réduit.

Umberto Pelizzari et Stefano Tovaglieri, Manual of freediving, éd. Idelson-Gnocchi Ltd., 2004.

Les palmes

Les palmes de chasse sous-marine (ou d'apnée) sont plus longues que les palmes ordinaires : environ 90 cm.

Les palmes en plastique sont moins coûteuses mais ont un faible rendement. Les palmes en carbone ou en fibre de verre ont un rendement meilleur mais sont plus chères.

La combinaison

En piscine, on utilise les combinaisons en néoprène de 2 ou 3mm conçues pour les triathlètes ou les surfeurs.

En milieu naturel, on utilise des combinaisons de pêche sous-marine en néoprène refendu, plus épaisses (5 ou 7mm en fonction de la température de l'eau) et plus isolantes (le revêtement intérieur lisse épouse la peau). Ces combinaisons s'enfilent avec un mélange eau + savon liquide.

Le lestage

Deux modèles de ceinture sont couramment vendus : la marseillaise, et la ceinture US. La ceinture se place sur les hanches, de façon à ne pas bloquer l'expiration.

Pour des raisons de sécurité, il est important de se rappeler que les derniers mètres de la remontée après une apnée difficile sont les plus dangereux en termes de risque de perte de connaissance. De plus, c'est dans la dernière phase de la remontée que nous sommes le plus fatigués ; être plus léger permet donc à nos jambes d'économiser de l'oxygène. C'est pourquoi il est essentiel d'avoir une flottabilité positive. Par exemple, les athlètes de haut niveau qui plongent à plus de quarante mètres modèrent leur lestage pour être neutre à dix mètres de profondeur. Ainsi, ils seront positifs sur les dix derniers mètres de la remontée. Cependant, lors de l'entraînement en piscine, il suffit d'équilibrer la flottabilité positive de la combinaison à la surface. Le lestage en piscine s'évalue comme suit : immobile en position verticale, il faut flotter avec le niveau d'eau au niveau du cou à l'inspiration et couler à l'expiration. La flottabilité neutre à une profondeur prédéterminée est évaluée en descendant jusqu'à la profondeur et en adoptant une position horizontale, bras et jambes ouverts, comme un parachutiste. Si le lestage est correct, la position sera maintenue sans couler ni remonter à la surface.

Umberto Pelizzari et Stefano Tovaglieri, Manual of freediving, éd. Idelson-Gnocchi Ltd., 2004.

En piscine, on utile souvent des plombs de cou. On peut les fabriquer artisanalement avec de la grenaille et des chambres à air ou acheter des modèles plus élaborés vendus dans le commerce.

En milieu naturel, on complétera le lestage par une sous-cutale, de façon à ce que la ceinture ne tombe pas sur les côtes quand on descend tête en bas.

Le matériel de l'atelier

Matériel Caractéristiques Prix
La bouée
Le cordage

Le bout de profondeur est de 8 à 10mm de diamètre. On préférera le cordage marin, statique, de couleur claire pour la visibilité.

La poulie

Les poulies XL permettent une remontée plus facile du poids de fond.

L'arrêtoir

Il est placé un ou deux mètres avant le poids.

La poids de fond

Le poids dépend de l'exercice et de la profondeur. Pour du poids constant, 6kgs suffisent. Pour de l'immersion libre, on mettra 8kg ou plus. On laissera deux à trois mètres en-dessous pour ne pas endommager le fond marin.

Les mousquetons
Le contrepoids

Le contrepoids est souvent de 40kgs, au moins 4 fois le poids du lest. Il doit être à au moins 6m du bout d'évolution pour éviter que les câbles de mêlent. il est arrêté par un bloqueur d'écoute.

La longe

Elle permet à l'apnéiste de rester le long du filin, donne une indication sonore à l'apnéiste de sécurité (bruit du mousqueton qui descend ou remonte), et elle est complémentaire au contrepoids pour une remontée rapide.

Elle est indispensable en milieu naturel par mauvaise visibilité ou sur des profondeurs importantes.

Elle se fixe au niveau du poignet via un bracelet (à velcro par exemple) et s'accroche au filin de l’atelier de poids constant via un mousqueton.

Préconisations : résistance minimale sans destruction : 150kg (3 fois la contrainte moyenne estimée) ; environ 1m de longueur ; le mousqueton inox doit être manipulable avec des gants et ne doit pas pouvoir passer la butée ; le scratch au niveau du poignet doit être résistant, facile à mettre et à enlever ; la corde doit être adaptée, solide et pas trop souple

La gueuse largable *

C'est un poids dense et lourd avec une poignée, de type kettlebell.

La gueuse freinée *

Elle comprend une partie fixe (un flotteur -bateau, plateforme-, une potence pour soutenir la gueuse et l'écarter, un enrouleur, un bout) et une partie mobile (un support où se positionne l'apnéiste, avec bouteille, manomètre, flexible, robinet, lest, parachute de 50l souvent et frein). On veillera à délimiter une zone autour de la gueuse ; on ne descend pas avec une bouteille dont la pression est inférieure à 50 bars ; à la remontée on lâche la gueuse quand on passe en flottabilité positive.

* En poids constant, l'apnéiste descend à la force des muscles ; en poids variable, en revanche, il utilise des dispositifs qui permettent une descente rapide et sans efforts. Ce sont des dispositifs pédagogiques. Lors de ce type d'exercice, on n'a pas de lest personnel, pas de longe, et on évite de descendre à des profondeurs non maîtrisées.

Les noeuds

Les noeuds de raccordement

Le noeud plat

Le noeud plat permet de relier 2 cordages de même diamètre entre eux, c'est un noeud de jonction. C'est un peu comme un double noeud à la différence qu'il permet d'être défait facilement.

Les noeuds d'arrêt

Noeud de huit

Le noeud de huit est un noeud d'arrêt. Il permet de bloquer un bout pour éviter qu'il parte.

Les noeuds d'amarrage

Tour mort et deux demi-clés

Ce noeud de base est incontournable. On l'utilise par exemple pour amarrer (garer) le bateau au port. Il a l'avantage d'être simple à apprendre et se défait facilement : parfait !

Le noeud de chaise
Ce noeud est couramment utilisé pour accrocher les bouts sur les voiles : sur les points de drisse ou d'écoute par exemple. On peut aussi l'utiliser pour amarrer le bateau. Il a l'avantage d'être solide et de pouvoir se défaire très simplement en soulevant la boucle qui coince la corde allant vers le bas (en 3 sur le schéma).
Le noeud de taquet

C'est un noeud qui s'utilise avec un taquet qu'on trouve soit sur les pontons (le long des quais), soit sur le bateau. Il a l'avantage de pouvoir se défaire facilement.

Le noeud de cabestan

C'est un noeud qu'on utilise régulièrement pour accrocher les pare-battages (les bouées sur le côté du bateau) sur la filière. Il a l'avantage de pouvoir être fait d'une main, pendant qu'avec l'autre on puisse tenir le pare-battage par exemple. Il a par contre l'inconvénient de se desserrer tout seul s'il n'est pas en tension.