Ci-contre les principaux modes de formation des mots. On peut aussi signaler :
- la troncation : cinématographe ➨ cinéma, ciné ;
- le mot-valise : aspivenin ;
- l'acronyme : radar, smic ;
- le sigle : RATP, PDG ;
- le verlan : chelou, meuf.
Mots simples | Mots complexes | |
Dérivés | Composés | |
Faire, nation, pomme, terre, rouge, gorge |
Mots formés à l'aide d'un préfixe : capable ➨ incapable, porter ➨ importer Mots formés à l'aide d'un suffixe : président ➨ présidentiel Mots formés à l'aide d'un préfixe et d'un suffixe : tolérer ➨ intolérable |
[nom + nom] : poisson-chat, porte-fenêtre [nom + préposition + nom] : pomme de terre [nom + adjectif] : coffre-fort, château fort [verbe + nom] : portefeuille, porte-clés ... |
Il n'existe pas de frontière nette entre les locutions et les mots composés. Mots composés et locutions appartiennent à la catégorie générale des expressions figées.
Une famille de mots est un ensemble de mots ayant en commun un même radical : cœur, cardiaque, cordial, cordialité, cordialement.
Le champ lexical désigne un ensemble de mots qui, dans un texte, se rapportent à un même thème, à une même notion : prairie, herbe, forêt, branche, feuille, bouleau, nid, oiseau, etc.
Les mots de sens similaires sont des synonymes (Les enfants jouent/les enfants s'amusent) et, inversement, les mots qui ont des sens opposés sont des antonymes (vivant/mort ; mâle/femelle chaud/froid ; grand/petit ; riche/pauvre). La synonymie est relative à un contexte. Par exemple, jouer ne se substitue plus à s'amuser dans Elles jouent aux cartes.
L'extension du nom est l'ensemble des êtres ou objets auxquels le nom est applicable. L'hyperonyme Siège inclut les hyponymes fauteuil, chaise, tabouret, canapé, etc.
L'homonymie est une relation entre des mots de significations différentes fondée sur l'identité de leur forme, orale ou écrite (a mousse des arbres, le mousse du bateau ; les fils de mon frère, les fils de laine ; un compte en banque, les contes de Charles Perrault, le comte et la comtesse).
La polysémie, parfois nommée "champ sémantique", désigne le fait qu'un mot soit pourvu de plusieurs sens différents mais qui présentent une certaine similarité : souris : petit mammifère rongeur ; périphérique informatique.
Il existe huit natures ou classes de mots. La nature d'un mot détermine son emploi dans la phrase. Par exemple, le nom est souvent précédé d'un déterminant, l'adjectif se rapporte à un nom, etc. Les mots de même nature ont des propriétés communes (les noms ont majoritairement un pluriel en s, les verbes ont très souvent un pluriel en -ent à la troisième personne, les adverbes sont invariables, etc.).
Les interjections (Oh ! Ah ! Eh ! Allons ! Diable ! Ciel ! Voyons ! Ah bon ? etc.) et les onomatopées (atchoum, chut, plouf, coucou, etc.) ne relèvent pas vraiment d'une catégorie de mots.
Ils sont nombreux, et de nouveaux sont créés régulièrement.
1.1. Les noms : chaise, liberté, voisin...
1.2. Les verbes : Marcher, aller, être, avoir...
1.3. Les adjectifs : Beau, grand, vert, carré...
1.4. Les adverbes
- interrogatifs : où, quand, comment, pourquoi ?
- de temps ou de lieu : aujourd'hui, alors, puis, ici, là-bas, au loin, etc.
- de manière : facilement, bien, volontiers, etc.
- qui modifient un adjectif ou un autre adverbe : très grand, tout petit, etc.
Ils assurent la cohésion du langage, on n'en crée pas de nouveau.
2.1. Les déterminants | 2.2. Les pronoms | |
- articles : Le froid, l'automne, un homme, des fleurs, du pain, de la tarte... |
- personnels : Je, tu, il... ; me, te, se ; le, la, lui, leur ; en, y - relatifs : Qui, que, quoi, dont, où, lequel et ses composés (auquel, duquel, etc.) |
|
- démonstratifs |
Ce livre ; cette robe-ci ; Ces gens-là... |
Celui-ci, celle-ci, ; ceci, cela, ça, ce |
- possessifs |
Mon ami ( e ), ma mère, mes enfants... |
Le mien, le tien, le sien, etc. |
- indéfinis |
Quelques élèves, certains renards, plusieurs personnes... |
Personne, plusieurs, quelques-uns... ; rien, quelque chose |
- numéraux |
Trois hommes, mille ans... |
Le troisième, le millième... |
- interrogatifs |
Quel homme ? Combien de marins ? |
Qui, que, lequel et ses composés (auquel, duquel, etc.) |
- exclamatifs |
Quel homme ! |
2.3. Les conjonctions
- de subordination : que, parce que, quoique, comme, quand, si, etc.
- de coordination : car, donc, et, mais, ni, or, ou.
2.4. Les prépositions : à, de, dans, par, pour, après, avant, avec, sans, contre, etc.
3.1. Le groupe nominal : une chaise rouge, le chien qui aboie, la liberté de moeurs, etc.
3.2. La proposition : La chaise est rouge, Paul veut partir, qui aboie, dont je t'ai parlé, parce que je le vaux bien, etc.
3.3. Le groupe verbal : veux partir, est rouge, le vaux bien
Une phrase est constituée d'un groupe sujet (GS), un groupe verbal (GV) et, éventuellement, un ou plusieurs groupes circonstanciels (GC) : P = [GS + GV] (+ GC).
Une seule proposition : on parle de phrase simple | Plusieurs propositions : on parle de phrase complexe. Les propositions peuvent être reliées de différentes façons. | ||
"Le chien a mordu le facteur." |
Les propositions sont juxtaposées (reliées par un signe de ponctuation) : "Le facteur passait, le chien l'a mordu." |
Les propositions sont coordonnées (reliées par une conjonction de coordination : mais ou et or ni car) : "Le chien a mordu le facteur car il passait." |
L'une des propositions est subordonnée à l'autre : - par une conjonction de subordination (si comme quand que et ses composés) : "Je te dis que le chien a mordu le facteur" (proposition complétive) ; "Le chien a mordu le facteur quand il est passé" (proposition circonstancielle) ; - par un pronom relatif (qui que quoi dont où lequel et ses dérivés) : "Le chien qui montait la garde a mordu le facteur" (proposition relative) ; - sans mot subordonnant : "J'entends l'oiseau chanter", "Le chat parti, les souris dansent" |
Les propositions sont indépendantes. |
Il y a une principale et une ou plusieurs subordonnées. |
La proposition circonstancielle est introduite par une conjonction de subordination : si, comme, quand, que et ses composés (lorsque, bien que, etc.). Elle permet d'exprimer une relation logique ou temporelle.
Circonstancielles proprement dites (on peut les déplacer et les supprimer dans la phrase) | Consécutives (on ne peut pas les déplacer) et systèmes corrélatifs (on ne peut ni les déplacer ni les supprimer dans la phrase) |
- temps (quand, pendant que, après que) : "Il partira quand il aura fini." - cause (parce que, puisque) : "Il ne t'attendra pas parce que son train est à cinq heures." - but* (pour que, afin que) : "tu l'aideras pour qu'il réussisse son travail." - concession* (bien que, quoique, etc.) : "bien qu'il ne fasse rien, il réussit". - condition (si, pourvu que*) : "Si j'avais gagné, je serais riche" ; "si vous venez, nous irons à la plage" ; "Pourvu que le voleur me rende mes papiers, je lui laisse le reste" |
- conséquence (on parle de propositions consécutives : si bien que, de sorte que, tellement que) : "Il a beaucoup travaillé si bien qu'il a eu une bonne note", "Il est tellement rapide qu'il va finir en avance." - comparaison : "Il ment comme il respire", "Moins je le vois, mieux je me porte." |
Parmi ces subordonnées, certaines sont à l'indicatif (elles décrivent plutôt une situation), d'autres au subjonctif* (elles décrivent plutôt une perspective : jugement, espoir, crainte, incompréhension, etc.).
Les propositions subordonnées relatives sont introduites par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel.
⚠ "que" peut aussi être conjonction de subordination ou adverbe de négation.
Les propositions relatives ont une fonction au sein du GN ou au sein de la phrase.
LES RELATIVES ADJECTIVES | LES RELATIVES SUBSTANTIVES |
La relative qui complète un nom remplit les fonctions de l'adjectif. Le pronom relatif a un antécédent : "Les élèves qui ont travaillé ont eu de bonnes notes." |
La relative qui ne complète pas un nom remplit les fonctions du nom ou du groupe nominal. Le pronom relatif n'a pas d'antécédent : "Qui aime bien châtie bien", "Celui qui veut voyager loin ménage sa monture", "J'aime qui m'aime" |
Le pronom relatif a une fonction au sein de la proposition subordonnée relative :
- "L'homme qui te parle est un ami."
- "L'homme que tu vois est un ami."
- "L'homme dont je parle est un ami."
- "La ville où je vais est près d'ici."
L'interrogation peut servir à demander quelque chose.
Mais elle peut aussi servir à donner un ordre ("est-ce que tu peux éteindre ton portable ?") ou à affirmer quelque chose ("Mais qu'est-ce que tu en sais ?").
Interrogation totale : la question, qui porte sur toute la phrase, appelle une réponse par "oui" ou "non" | Interrogation partielle : la question, qui porte sur une partie de la phrase, appelle une information supplémentaire | |
Interrogation directe |
L'interrogation directe peut être marquée par : - l'intonation : "Paul vient ?" - l'inversion du sujet : "Paul vient-il ?", "Vient-il ?" - la construction "est-ce que" : "Est-ce que Paul vient ?" |
Un mot interrogatif s'ajoute pour indiquer quel est le type d'information demandée : - un déterminant : "À quelle heure Paul vient-il ?", "Quel train prend-il ?" - un pronom : "Qui va là ?", "Lequel veut partir ?" - un adverbe : "Quand arrive-t-il ?", "Par où vient-il ?" |
Interrogation indirecte |
Les marques de l'interrogation directe disparaissent. L'interrogation totale est toujours introduite par si : "Je me demande si Paul vient." |
Les mots interrogatifs restent les mêmes : "Je me demande à quelle heure Paul vient", "je me demande lequel je vais prendre", "je me demande quand il va arriver". |
La négation peut être exprimée par :
- l'adverbe "non" qui peut constituer une phrase ;
- le lexique avec notamment l'ajout de préfixes : "irresponsable", "non-violent", etc.
- la syntaxe avec l'utilisation de la forme négative, qui repose généralement sur la combinaison de "ne" et d'un second élément.
Négation totale | Négation partielle | Négation exceptive |
Elle se construit avec les adverbes ne… pas (ou les variantes ne… nullement ; ne… aucunement ; ne… point) et porte sur l’ensemble de l’énoncé : Elle aime le cinéma français ➨ Elle n’aime pas le cinéma français ; Elle a besoin de vos conseils ➨ Elle n’a pas/ aucunement/nullement besoin de vos conseils. Remarque : Dans certains cas, "ne" peut être employé seul et exprimer pleinement la négation : "je ne cesse de lui dire", "je ne peux permettre cela", etc. Le second élément est sous-entendu et peut facilement être rétabli. |
Ses formes sont plus variées, selon le constituant particulier de l’énoncé sur lequel elle porte : - un adverbe : "Elle ne travaille jamais" (négation de "Elle travaille toujours") ; - un déterminant : "Aucun/nul détail ne lui échappe" (négation de "Certains détails lui échappent") ; - un pronom : "Personne ne l'a écoutée" (négation de "Quelqu'un l'a/Certains l'ont écoutée"), "Rien ne changera" (négation de "Quelque chose changera") ; |
La négation exceptive est implicite. Elle se construit avec les adverbes "ne... que". "Je n'aime que les films français" signifie à la fois : - "J'aime les films français" (valeur positive explicite) et - "je n'aime pas les films qui ne sont pas français" (valeur négative implicite). On parle aussi de négation restrictive. |
Remarque : Le ne dit "explétif" est facultatif : "Je crains qu'Alice ne parte" = "Je crains qu'Alice parte". Il ne s'agit donc pas d'une négation.
Principe | Marques grammaticales | Exemple | |
Discours direct |
Les paroles sont supposées être rapportées telles qu'elles ont été prononcées. |
Un tiret ou des guillemets indiquent qu'il s'agit de paroles rapportées. |
Paul protestait : "Ce n'est pas moi le coupable !" |
Discours indirect |
Les paroles sont reformulées par le narrateur et intégrées dans son discours. |
Elles deviennent subordonnées d'une phrase principale et sont modifiées en conséquence. |
Paul protestait que ce n'était pas lui le coupable. |
Discours (ou style) indirect libre |
C'est un mélange des deux précédents. Les paroles sont insérées dans le discours du narrateur mais les marques de subjectivité (émotion, jugement) demeurent. |
Les paroles restent des phrases indépendantes. Mais il n'y a ni tiret ni guillemet. |
Paul protestait. Ce n'était pas lui le coupable ! |
Les formes verbales peuvent situer l'action ou l'état par rapport à un temps : c'est leur valeur temporelle. Mais elles peuvent aussi prendre des valeurs modales : elles indiquent alors une intention, une distance avec ce qui est dit, etc. Elles peuvent également être utilisées pour créer un effet stylistique.
Valeurs temporelles | Valeurs modales ou stylistiques | |
Présent |
- d'énonciation : "Nous lisons" (maintenant, au moment où je parle). - étendu : "Je pars demain ; je finis dans une heure". - de vérité générale : "Le soleil se lève à l'est". |
- d'injonction : "Tu finis ; tu sors". - de narration : "Soudain, c'est le drame". |
Imparfait |
- un présent dans le passé (l'imparfait indique qu'une action, un état sont en cours à un moment) : "Ils vivaient en paix quand..." - de répétition : "Il venait tous les jours" |
- dans l'hypothèse : "Si vous étiez..." - d'atténuation : "Je voulais vous demander" |
Futur |
- catégorique : "Je partirai" (demain). |
- d'injonction : "Tu éteindras". |
Conditionnel |
- un futur dans le passé : "Il savait que ça finirait ainsi" |
- dans l'hypothèse : "Si j'étais riche, j'achèterais..." - d'atténuation : "Pourriez-vous... ?" - de distanciation : "Il y aurait eu 10 000 manifestants" |
Passé simple |
- dans la narration : "...des querelles éclatèrent." |
Un court texte est lu puis dicté aux élèves.
Les élèves écrivent une phrase à la fois .
Toutes les graphies produites par les élèves pour chacun des mots sont inscrites au tableau.
L'enseignant discute avec les élèves de l'orthographe qui convient pour chacun des mots.
La discussion s'engage alors pour justifier les graphies à éliminer ou à conserver. Il arrive que cette discussion devienne un véritable débat entre les tenants de graphies ou d'hypothèses différentes, ce qui renseigne l'enseignant ou l'enseignante sur les conceptions de ses élèves et sur les procédures qu'ils mettent en œuvre. Les graphies à éliminer sont effacées au fur et à mesure de manière à ne laisser que la bonne graphie au tableau.
Un court texte est lu puis dicté aux élèves.
Les élèves écrivent une phrase à la fois .
Après chaque phrase, les élèves peuvent poser des questions sur les mots dont ils doutent.
Règles : toutes les questions sont possibles ; on n'utilise pas de 'trucs' pour justifier une orthographe.
Les élèves cherchent des solutions en participant à une discussion animée par l'enseignant. Il s'agit alors de s'appuyer sur des manipulations syntaxiques comme preuves d'analyse tout en laissant aux élèves l'espace nécessaire pour qu'ils expriment, à leur façon, les connaissances grammaticales et procédures qu'ils emploient. À la fin d'un échange sur un mot, l'enseignant récapitule le raisonnement grammatical complet.
Lorsque les questions sont épuisées pour les mots d'une phrase, l'enseignant dicte la phrase suivante, et ainsi de suite.
Le défi pour les étudiants est d'atteindre le « zéro faute », ce qui les oblige à douter de leurs propres graphies, à poser des questions et à porter attention aux discussions.
Cette synthèse est tirée de la Grammaire du français parue le 15 juillet 2020.
P = [GS + GV] (+ GC)
P = Le facteur distribue le courrier à huit heures.
GS = le facteur ; GV = distribue le courrier ; GC = à huit heures
Alice travaille, le facteur distribue le courrier
Le complément d'objet : Le facteur distribue le courrier (le courrier : GN COD de distribue) ; Le facteur parle à sa collègue ; le facteur va à Paris (à sa collègue : GNP COI de parle ; à Paris, GNP COI de va) ; Le facteur parle de ses vacances à sa collègue (de ses vacances : GNP COI de parle ; à sa collègue : GNP COI de parle).
Remarque : Les GV construits sur un verbe de mesure (coûter, peser, mesurer, valoir) ont des compléments d'objet dont les propriétés sont différentes des compléments d'objet types. En dépit de cette particularité, le complément des verbes de mesure sera analysé comme un COD, au même titre que les COD types : Il pèse quatre kilos ; Il pèse le bébé.
L'attribut du sujet : Alice est grande ; Alice est une bonne avocate.
Remarque : dans les phrases Ce tableau est à Alice ; Alice est dans la voiture on considère que le verbe être n'est pas attributif et que ses compléments sont des COI.
Le facteur distribue le courrier à huit heures ; Le facteur distribue le courrier le matin ; Le facteur distribue le courrier aujourd'hui ; Le facteur distribue le courrier quand le jour se lève.
GN = Dét + N (+ Exp).
Épithète : une bonne avocate (Adj.), un bijou fantaisie ; des films grand public (N ou GN) ; Les élèves qui avaient bien révisé (proposition subordonnée relative adjective).
Complément du nom : la pharmacienne de mon quartier (GNP), Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains (GIP), La jeunesse d'aujourd'hui ; le film d'hier (GAP), La crainte qu'elle parte m'envahit (Proposition subordonnée complétive).
Apposition : l'apposition n'est pas une expansion du GN mais une expansion au GN : Cette avocate remar‐ quable, exaspérée, quitta le tribunal.
Remarque : Les expansions du nom diminuent l'extension du GN, pas l'apposition.
Phrase simple : Le facteur distribue le courrier à huit heures.
Phrase complexe par subordination : Le facteur distribue le courrier quand le jour se lève. (GS = le facteur ; GV = distribue le courrier ; GC = quand le jour se lève).
Phrase complexe par coordination : Le facteur distribue le courrier et il aime son travail.
Phrase complexe par juxtaposition : Le facteur distribue le courrier ; il aime son travail.
Elles sont introduites par une conjonction de subordination sans contenu sémantique, pur outil grammatical : Je crois qu'il va faire beau, Je me demande s'il va faire beau.
On distingue :
Elles sont introduites par une conjonction de subordination qui apporte des informations sur la relation entre la proposition subordonnée et la propo sition principale : Je sortirai quand tu auras fini, Je sors parce que j'ai envie de prendre l'air. Cette catégorie inclut les systèmes corrélatifs : Il a tant plu que la rivière a débordé.
Elles sont introduites par un pronom relatif, à la fois outil de subordination mais aussi pronom (il a une fonction dans la subordonnée) : L'homme que tu as vu est un ami.
Les propositions subordonnées relatives adjectives peuvent être :
Dans la proposition subordonnée relative adjective, le pronom relatif peut être :
Les propositions subordonnées relatives substantives : Qui veut voyager loin ménage sa monture ; J'aime qui m'aime ; Donne-le à qui tu voudras ; Je ne suis pas celui que vous croyez.
Proposition subordonnée infinitive : J'entends l'oiseau chanter.
Proposition subordonnée participiale : Le chat parti, les souris dansent.
Proposition subordonnée interrogative partielle : Je me demande qui chante.
Forme négative | Forme passive | Forme exclamative | |
Type déclaratif |
Elles ne mangent pas de fraises. |
La scène a été racontée par deux témoins. |
C'est bon ! Que c'est bon ! |
Type interrogatif |
N'avez-vous pas terminé ? |
La scène a-t-elle été racontée par deux témoins ? |
Avez-vous enfin terminé ! |
Type impératif |
N'ouvrez pas la fenêtre. |
Que les frais soient pris en charge par l'agresseur. |
Ouvrez la fenêtre ! |
Directe | Indirecte | |
Totale |
Vas-tu à la plage ? |
Je te demande si tu vas à la plage. |
Partielle |
À quelle heure vas-tu à la plage ? |
Je te demande à quelle heure tu vas à la plage. |
La négation totale se construit avec les adverbes ne... pas (ou les variantes ne... nullement ; ne... aucunement ; ne... point) et porte sur l'ensemble de l'énoncé (Elle a besoin de vos conseils => Elle n'a pas/ aucunement/nullement besoin de vos conseils).
La négation partielle, dont les formes sont variées, selon l'élément sur lequel elle porte :
La négation exceptive se construit avec les adverbes ne... que, et véhicule une négation implicite : Je n'aime que les films français signifie à la fois J'aime les films français (valeur positive explicite) et je n'aime pas les films qui ne sont pas français (valeur négative implicite sous la forme d'une double négation).
Remarque : Le ne dit "explétif" est facultatif : Je crains qu'Alice ne parte = Je crains qu'Alice parte. Il ne s'agit donc pas d'une négation.
Autre remarque : une négation totale peut recevoir une interprétation partielle : L'avocate n'a pas convaincu les jurés avec cet argument.
Selon les contextes, la négation peut avoir une valeur descriptive (Elle n'a pas réussi son examen), polémique (Le Misanthrope de Molière n'a pas été représenté la première fois en 1665, mais en 1666) ou métalinguistique (Elle n'est pas grande, elle est immense).
Par extraction (on parle aussi de clivage) : C'est toi qui dois parler le premier.
Par détachement : Tes amis, je suis certain qu'ils comprendront ta décision.
Par extraction et détachement : Ton travail, c'est ce qui doit être ta priorité.
Elle résulte de la transformation d'une phrase non impersonnelle : Il soufflait un vent de panique <= Un vent de panique soufflait.
La phrase averbale à deux constituants (prédicat et sujet : Excellent, ce rôti !, Prêts les enfants ?) ou à un seul constituant (prédicat seul : Fermé le dimanche et les jours fériés ; Dehors !).
La phrase elliptique : — Où est le dessert ? — Dans le réfrigérateur. — Qui a une réponse ? — Moi.
Le mot-phrase : Oui, non, si, pas du tout, etc. Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue, enchanté, etc. Merci ! Diable ! Ciel ! Oh ! Ah ! Seigneur ! etc.
Le nom : propre (Strasbourg, la Tour Eiffel, le Rhône, Cendrillon, etc.) ; commun (animés homme, femme, cheval, etc. ou inanimés voiture, échelle, vase, etc.).
Le verbe (composé d'un radical et d'une désinence qui cumule les marques de temps et de personne). On oppose et les modes personnels (Indicatif, )
L'adjectif : épithète (un beau cahier), attribut (ce cahier est beau)
L'adverbe : de temps (maintenant, hier, bientôt, etc.), de lieu (ici, là, ailleurs, partout, etc.), de manière (gentiment, rapidement, etc.), interrogatifs (pourquoi ? quand ?, etc.), d'intensité (si dans des constructions du type Elle est si grande !, très, etc.), de négation (ne...pas, ne...jamais, ne...que, etc.).
Le déterminant : article (défini le temps, la vie, indéfini un homme, des fruits, partitif du pain), déterminant possessif (mon chapeau), déterminant démonstratif (ce garçon, cet élève).
Le pronom : pronom personnels sujets (Je veux venir), pronoms personnels COD (Ma mère me regarde), pronoms personnels COI (Ma mère me parle).
La conjonction : conjonction de coordination (mais, ou, et, or, ni, car), conjonction de subordination.
La préposition : de, à, en, dans, pour, sur, avec, par, sans, etc.
Mots simples : faire, nation, pomme, terre, rouge, gorge
Mots complexes dérivés par préfixation : refaire
Mots complexes dérivés par suffixation : national
Mots complexes dérivés par préfixation et suffixation : intolérable
Mots complexes composés : rouge-gorge, pomme de terre
Famille de mots : cœur, cardiaque, cordial, cordialité, cordialement (radical commun)
Champ lexical : prairie, herbe, forêt, branche, feuille, bouleau, nid, oiseau (ensemble de mots qui, dans un texte, se rapportent à un même thème).
Synonymie (jouer/s'amuser), antonymie (vivant/mort).
Homonymie : compte, comte, conte.
Polysémie (~ "champ sémantique") : souris (rongeur -sens premier-, informatique).