On parle de figures de style, de figures de rhétorique, ou encore de procédés littéraires.
ACCUMULATION : C'est une suite de mots ou de groupes de mots différents : "Don Fernand, dans sa province, est oisif, ignorant, médisant, querelleux..." (La Bruyère)
ALLEGORIE : Des sujets abstraits sont évoqués par des images concrètes : La Justice, par exemple, sous la forme d'une balance.
ALLITERATION : C'est la répétition de sons consonnes : "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?" (Racine)
ANTIPHRASE : Elle exprime explicitement le contraire de ce qu'elle signifie en réalité ; "Bravo !" à quelqu'un qui vient de commettre une maladresse.
ANTITHESE : C'est une opposition : "Joyeux, j'ai vingt-cinq ans ; triste, j'en ai cinquante." (Hugo)
ASSONANCE : C'est la répétition de sons voyelles : "Les sanglots longs / Des violons / De l'automne / Blessent mon cœur..." (Verlaine)
CHIASME : C'est une figure de symétrie, qui suit le schéma ABBA : "Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger" (Molière).
COMPARAISON : Elle met en relation un comparé et un comparant au moyen d'un outil de comparaison (comme, pareil à...) : "Elle est rouge comme une tomate."
EUPHEMISME : c'est une atténuation de l'expression, pour ne pas heurter : "Rendre le dernier soupir, s'éteindre, disparaître..."
GRADATION : C'est une accumulation dont les termes suivent une suite logique. Elle peut être ascendante ou descendante : "Descriptif ! C'est un roc ! c'est un pic ! c'est un cap ! // Que dis-je, c'est un cap ? C'est une péninsule !" (Rostand)
HYPERBOLE : Le propos est exagéré afin de paraître plus frappant : "C'est un géant."
LITOTE : Elle consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. : "Il n'est pas bête".
METAPHORE : C'est une comparaison dont on a enlevé l'outil : "Cet enfant est un petit démon" ; "Ce petit démon a encore cassé un vase."
METONYMIE : Elle désigne une chose par une autre : contenant pour le contenu, lieu de production pour le produit... : "Boire un verre", "exposer un Picasso", "une bouteille de Champagne".
OXYMORE : Il associe deux termes normalement contradictoires : "Cette obscure clarté qui tombe des étoiles" (Corneille).
PARALLELISME : C'est la répétition d'une même construction : "Que la vie est belle ! Que la nature est tendre !"
PERSONNIFICATION : on donne à un animal ou un objet des sentiments ou des comportements humains : "La rue assourdissante autour de moi hurlait." (Baudelaire)
REPETITION : C'est une suite de mots ou de groupes de mots identiques : "Hélas ! Hélas ! Hélas !"
1. Identifiez les figures de style utilisées dans les expressions suivantes : Maigre comme un clou ; les maths ne sont pas son fort ; c'est bonnet blanc et blanc bonnet ; verser toutes les larmes de son corps ; jeux de mains, jeux de vilains ; être dans de beaux draps ; une personne à mobilité réduite ; finir son assiette ; un conte à dormir debout.
2. Dans les images ci-contre, indiquez quelle figure de style est utilisée.
![]() Le même endroit. Des températures différentes. climatisation bi-zone. FORD. Allez plus loin. |
![]() VIKING. Elle s'arrête seulement quand vous le voulez. |
![]() WWF. Qu'est-ce que nous sommes en train de faire à notre planète ? |
![]() NESTOR. Il ne sait pas retrouver sa maison, même s'il vit dans le même quartier depuis 74 ans. Les patients et les soignants qui font face à la démence ou à Alzheimer ont besoin d'aide. |
![]() ALLIANZ. Ça sonne tellement bien, j'adoooore... |
![]() CASA. Quand il contrôle votre vie, ce n'est plus votre vie. |
Inventez des slogans publicitaires en tenant compte des contraintes suivantes :
- un parallélisme et une hyperbole pour un téléviseur ;
- une gradation et une anaphore pour une fédération sportive ;
- une antithèse et une métaphore pour une campagne de prévention routière (alcool, vue, fatigue).
Qui parle ? Le récit peut être raconté par un narrateur extérieur à l'histoire, à la troisième personne, ou par un narrateur-personnage, à la première personne.
Qui voit ? On distingue dans un récit plusieurs points de vue possibles (on parle aussi de focalisation) :
Un roman comporte généralement des descriptions, qui sont introduites dans le récit pour :
donner des indices au lecteur sur le caractère d'un personnage, l'atmosphère d'un lieu (fonction symbolique) ;
On sera attentif, dans un discours oral, aux procédés d'emphase, c'est-à-dire à toutes les figures de style qui permettent à un orateur de souligner son propos (répétition, apostrophe, questions rhétoriques, etc.)
A l'écrit, l'argumentation apparaît souvent dans la littérature engagée qui argumente pour dénoncer une injustice ou attirer l'attention sur une cause.
Que ce soit à l'écrit ou à l'oral, différentes stratégies argumentatives sont possibles. Convaincre, c'est s'adresser la raison ; persuader, c'est s'adresser aux sentiments et aux émotions.
Selon le sentiment ou l'émotion visés, on distingue différents registres :
On distingue deux types d'argumentation : directe et indirecte.
Directe | Indirecte |
Elle expose le point de vue qu'elle veut défendre, avec des arguments explicites. L'éloge et le blâme : portrait favorable ou défavorable d'un homme. Le réquisitoire et le plaidoyer : dans le cadre d'un procès, discours visant à persuader de l'innocence ou de la culpabilité. La satire ou le pamphlet : discours qui se moque de quelqu'un ou de quelque chose ; attaque virulente et moqueuse. L'essai : point de vue argumenté sur un sujet. |
Elle met à profit un récit pour défendre un certain point de vue. Elle reste donc implicite. La fable : récit plaisant, qui met en scène des animaux, mais qui vise la société humaine, souvent conclu par une morale. Le conte philosophique : aventures d'un personnage naïf entraîné malgré lui dans une suite de péripéties, qui l'amènent à réfléchir sur le monde et les hommes. |
1.1. Le vers
Le vers (du latin versus, "sillon") est une ligne.
Les mètres ou longueurs de vers sont mesurés en syllabes. On distingue l'alexandrin (12 syllabes), l'hendécasyllabe (11) le décasyllabe (10), l'octosyllabe (8), l'heptasyllabe (7), l'hexasyllabe (6), le pentasyllabe (5).
En poésie, le "e" muet, lorsqu'il est entre deux consonnes, est prononcé. La diérèse consiste à prononcer une suite de voyelles en plusieurs syllabes ("li-on", "mari-er", "mi-ette").
Au sein du vers, les coupes sont des pauses qui rythment le vers. La césure est la coupe médiane des vers de plus de huit syllabes. Elle partage alors le vers en deux segments nommés hémistiches.
Que ces vains ornements, // que ces voiles me pèsent !
J. Racine, Phèdre, 1677.
Lorsque la phrase déborde du vers, on parle d'enjambement. Un enjambement qui met un groupe ou un mot en valeur est appelé rejet.
Serait-ce déjà lui ? C'est bien à l'escalier
Dérobé...
V. Hugo, Hernani, 1830.
1.2. La rime
La rime est le retour d'un son identique en fin de vers.
On sera attentif à :
1.3. La strophe
La strophe est un ensemble de vers : distique (2 vers), tercet (3), quatrain (4), quintil (5), sizain (6).
1.1. Le texte de théâtre
Un texte de théâtre comprend deux types d'énoncés très différents :
On ne confondra pas la tirade, qui est une longue réplique prononcée lors d'un dialogue, le monologue et l'aparté (réplique prononcée à part des autres personnages).
La stichomythie est un échange de répliques brèves.
Quand des acteurs jouent des personnages qui jouent un rôle, on parle de mise en abyme, ou de théâtre dans le théâtre.
1.2. L'action d'une pièce
Une pièce classique comporte plusieurs moments essentiels :
1.3. La représentation
On parle de scénographie pour désigner l'agencement de l'espace scénique (rapport salle-scène, décors, lumières).
1.4. Le comique, formes et procédés
On distingue les formes du comique (caractère, situation, geste et mot) et les procédés du comique (répétition, opposition, exagération, inversion, confusion, etc.).
Forme → - Procédé ↓ |
Comique de geste (ce que les personnages font : actions, coups, déplacements, chutes, etc.) | Comique de mots (ce que les personnages disent mais aussi leur façon de parler, leur langue, etc.) | Comique de caractère (ce que les personnages sont : leur costume, leur apparence, leur personnalité, leurs tics, etc.) | Comique de situation (la situation dans laquelle ils se trouvent) |
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Répétition (le vivant devient comme une mécanique) |
Dans Une vie de chien, Charlot, poursuivi par un policier, roule sous la clôture à chaque fois qu'il arrive de l'autre côté. |
Dans L'Avare, Harpagon ne cesse de répéter : "Mais qu'allait-il faire dans cette galère ?" |
Les Daltons sont quatre fois le même personnage. |
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Interférence (Deux significations, deux situations, deux personnes, deux logiques se mélangent) |
Dans Les Temps Modernes, Charlot répète le geste de visser des boulons sur les boutons du tailleur d'une dame. |
Comme j'avais entendu dire : - "A quand les vacances ?... " Je me dis : - " Bon !... Je vais aller à Caen..." (Devos) |
C'est le principe du quiproquo : deux situations se télescopent. |
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Amplification (il y a exagération) ou accumulation |
Dans les cartoons de Tex Avery, les personnages se donnent des coups de marteau sur la tête, se font exploser, etc. |
C'est le principe de la caricature : les traits, les tics des personnages sont grossis. |
Dans The Party, le personnage principal, en essayant de réparer une chasse d'eau, détruit peu à peu toute la salle de bain. |
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Opposition (il y a contraste entre deux éléments) |
Laurel et Hardy, deux personnages opposés, comme Bouvard et Pécuchet. |
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Inversion (il y a retournement et renversement) |
Rabelais écrit qu'il n'y a qu'une très légère différence "entre femme folle à la messe, et femme molle à la fesse." |
Dans Certaines l'aiment chaud, deux hommes se déguisent en femmes pour échapper à leurs poursuivants. |
C'est le principe de l'arroseur arrosé ou le voleur volé : le personnage est pris à son propre piège. |
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