Quelle lecture de "Ma Bohème" préférez-vous ? Pourquoi ?
Choisissez l'un des textes proposés en explication linéaire et proposez-en une lecture à haute voix dans laquelle vous aurez travaillé la fluidité et la prosodie.
Erika Godde est une spécialiste la lecture à haute voix. Dans cet article, elle propose une synthèse de ses recherches.
Un bon lecteur qui lit à voix haute semble raconter une histoire. Il lit comme il parle. On peut entendre des pauses, des variations de rythme, de mélodie et d’intensité qui vont donner vie au discours et permettre à celui qui écoute de le comprendre. Cette musique du langage, c’est ce qu’on appelle la prosodie.
Le premier élément fondamental de la prosodie est le phrasé. Le lecteur va placer des pauses et varier son intonation pour mettre en valeur les frontières du texte, c’est-à-dire là où il est nécessaire de s’arrêter pour bien comprendre. On va par exemple s’arrête à un point pour marquer la fin de la phrase, ou entre deux propositions pour en marquer la limite. Ainsi le phrasé permet de découper le texte pour mieux le comprendre. [...]
Le deuxième élément fondamental de la prosodie est l’expressivité, c’est-à-dire les variations de volume, d’intensité et de rythme de la voix. L’expressivité permet de faire passer des émotions, une ambiance. Elle capte et retient l’attention de l’auditeur. Exemple : "Ce gâteau est délicieux" ne sera pas compris de la même manière s’il est dit avec entrain ou une grimace de dégoût.
Ces deux éléments, indispensables à un bon lecteur, sont donc par essence très liés à la compréhension. Produire un phrasé approprié nécessite une compréhension de la syntaxe du texte. Produire une expressivité appropriée nécessite une compréhension fine du texte, d’inférer par exemple les sentiments des personnages.
Par ailleurs, le phrasé est également un élément indispensable à la compréhension du discours. Si ce phrasé disparait (ton monocorde et monotone), il est très difficile à l’auditeur de comprendre son interlocuteur. C’est ce phrasé qui, en découpant le flot continu de parole, va permettre au bébé d’apprendre ses premiers mots. Cette musique de la voix est donc indispensable à la compréhension.
Erika Godde, " Lire un texte à haute voix aide-t-il à le comprendre ? ", The conversation, janvier 2022.
Un débat mouvant est un débat dont les participants prennent physiquement position pour ou contre une proposition en allant d’un côté ou de l’autre de la salle, d'une "rive" à l'autre, correspondant à l’affirmation ou à la négation.
C'est donc un débat où on est debout et on se positionne par rapport à son opinion.
Chaque participant peut formuler des arguments pour expliquer sa position et changer de "rive" si les arguments de l’autre camp sont convaincants.
Le positionnement et les déplacements indiquent ainsi le parcours de réflexion de chacun.
Après l'affichage de la phrase à débattre, chaque "rive" a cinq minutes pour préparer, par petits groupes de deux ou trois, des arguments développés (idée, explications, références culturelles).
Ensuite, à tour de rôle, un élève de chaque "rive" prend la parole, en commençant toujours par "je suis/je ne suis pas d’accord avec cette phrase, car/parce que…"
À tout moment, un élève peut traverser la salle s'il est convaincu par les arguments de l'autre rive.
Après un temps de debriefing, chacun rédige un bref texte pour exprimer son point de vue sur la question.
1. Choisissez la ou les photos qui vous correspondent le mieux.
2. Quelles sont vos ambitions ? Choisissez une ou plusieurs photos qui correspondent.
Choisissez une photo qui vous paraît intéressante, importante ou émouvante, et expliquez pourquoi, à l'écrit.
Écoutez les lectures proposées. Laquelle préférez-vous ? Pourquoi ?
"L'interprète doit, contrairement au comédien, se faire oublier du public - c'est tout le paradoxe car il se trouve dans la lumière - et laisser place à la musique des mots. [...] Cette musique des mots provoque alors des images, un film même, que l'auditeur construit par l'interprétation du lecteur. Et grâce à ces images, à ce film, l'auditeur va oublier le lecteur. [...] La démarche du lecteur est d'ailleurs assez proche de celle du musicien soliste, qui est en scène, mais disparaît pour laisser place à l'oeuvre musicale."
Bernhard Engel et Jean-Paul Carminati, Le Son de lecture, éd. du Faubourg, 2020
Entraînez-vous à lire les vire-langues ci-contre.
Un généreux déjeuner régénérerait des généraux dégénérés. |
Ces Basques se passent ce casque et ce masque jusqu’à ce que ce masque et ce casque se cassent. |
Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien. |
Que lit Lili sous ces lilas-là ? Lili lit l'Iliade. |
Je veux et j'exige d'exquises excuses du juge. Du juge, j‘exige et je veux d‘exquises excuses. |
vaut-il mieux pâtisser chez un tapissier qui tapisse ou tapisser chez un pâtissier qui pâtisse ? |
Donnez-lui à minuit huit fruits cuits ou huit fruits crus. |
Trois très gras rats gris dans trois très gros trous creux rongent trois gros croûtons. |
Les chemises de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches ? |
Le fisc fixe exprès chaque taxe excessive exclusivement au luxe et à l’exquis. |
Si mon tonton tond ton tonton, ton tonton sera tondu. |
Son sage chat, son sage chien, son sage singe. |
Un peu à la façon de la série Geronimo Stilton, mettez en forme le texte de façon à indiquer, par la typographie, comment le lire à haute voix.
Utilisez les couleurs et les polices pour indiquer les intonations : joyeux, heureux, EXCITÉ ; énervé, fâché, furieux ; triste, nostalgique, désespéré ; inquiet, effrayé, terrifié (polices utilisées, dans l'ordre : Henny Penny, Bangers, Homemade Apple et Frijole).
Les joueurs sont par équipes de 3-4. Quand c'est leur tour, un des joueurs essaie de faire deviner au reste de l'équipe. Les autres équipes ne disent rien. Chaque carte devinée vaut un point.
Le joueur devant | Son équipe | ||
Première manche |
On parle*. |
On ne passe pas de cartes. |
On peut proposer des réponses jusqu'à ce qu'on trouve la bonne. |
Deuxième manche |
On dit un mot*. |
On peut passer. |
Une seule réponse autorisée. |
Troisième manche |
On mime. |
* Interdiction de dire le mot, un mot de la même famille, un mot qui se prononce de la même façon.
45 minutes ~ 20 mots.
Dora Bruder | "J'accuse" | Reportage | La Maladroite |
Le Comte de Monte-Cristo | Conditionnel | Prison | Plaidoyer |
Électre | Comédie-ballet | Scénographie | Pronom relatif |
Ruy Blas | George Dandin | Les trois unités | Romantisme |
Présent de narration | Sonnet | Ballade | Subordination |
45 minutes ~ 20 mots.
Pronom relatif | Subordonnée circonstancielle | Marivaux | Chimamanda Ngozi Adichie |
Olympe de Gouges | Rafiki | My Sweet Pepperland | Samuel Beckett |
Mademoiselle Julie | Pauca Meae | Didascalie | Axel Lindenbrock |
Interrogation | Négation | Conjonction de subordination | La Prose du Transsibérien |
Alexandrin | Scénographie | Polémique | Vulgarisation |