La phrase dictée du jour a été développée par Cogis (Cogis, Ros, 2003 ; Cogis, 2005) en s’inspirant des ateliers de négociation graphique mis au point par Haas dès les années 1990 (Haas, 2002). L’activité consiste à dicter une phrase à toute la classe. Toutes les graphies produites par les élèves sont portées au tableau. L’enseignant donne ensuite la parole aux élèves afin qu’ils discutent, pour un premier mot, de la graphie qui doit être conservée et pourquoi. Le rôle de l’enseignant est d’animer la discussion en demeurant neutre et en favorisant la réflexion des élèves par des questions qui font préciser le doute et les justifications (par ex. « pourquoi penses-tu que cela devrait s’écrire ainsi ? » ; « qu’est-ce qui te fait dire que ce mot est un verbe ? »).
Cogis, D., Fisher, C. et Nadeau, M. 2015. Quand la dictée devient un dispositif d’apprentissage. Glottopol, no 26. http://glottopol.univ-rouen.fr
a. Tous les martiens sont verts.
b. Les martiens sont tout verts.
c. Les martiens sont tous verts.
Selon Chevrot, Brissaud & Lefrançois (2003) l'accord du participe passé avec le sujet représente la plupart (60 %) des erreurs commises par les collégiens. Brissaud & Cogis (2008) ont relevé un accord réussi du participe avec l'objet dans seulement 17 % des copies d'élèves de 3e (la sève que les racines avaient réunie dans le tronc). [...] Comme le signalent Brissaud & Cogis (2008) « cet accord pose des difficultés d'acquisition telles qu'il est absurde de prétendre l'exiger en fin de scolarité obligatoire ». [...] Bena (2004) a compté que près de 80 heures étaient consacrées à l'enseignement de l'accord du participe passé en Belgique (primaire et secondaire).
Conseil Scientifique de l'Éducation Nationale. (2024). Rationaliser l'orthographe du français pour mieux l'enseigner. Synthèse de la recherche et recommandations. Disponible à cette adresse.
a. Elle s'est lavée.
b. Elle s'est lavé les mains.
c. Elle les a longuement lavées.
d. Puis elle s'est fait un repas.
e. La soupe qu'elle a préparée était délicieuse.
f. Elle a donné les restes au chat.
1. Repérage du participe passé (grâce à la morphologie et à la position).
2. Repérage d'un « support », terme général sous lequel Wilmet regroupe tous les donneurs d'accord. Ce repérage s'opère grâce à la question « qui/qu'est-ce qui est/était/sera/, etc. participe passé ». Avec les verbes pronominaux, la question est « qui/qu'est-ce qui s'est/s'était/se sera/, etc. participe passé ».
3. Le participe passé prend les marques du support. Sauf en cas de « blocage », lequel peut être :
– la postposition de ce support ;
– l'un des « cas particuliers » de la tradition.
Cerquiglini, B. (2021). Un participe qui ne passe pas.