Analysez la présentation qui est faite du poème dans le manuel Lagarde et Michard (1965).
L'articulation entre ces deux orientations théoriques conduit, dans le cadre de l'enseignement de la lecture littéraire, à promouvoir ce double mouvement, d'actualisation et de (re)contextualisation des textes anciens, auquel Antoine Compagnon nous invitait il y a vingt ans déjà : "Dans l'enseignement, la contradiction entre l'intérêt pour le sens originel des textes et le souci de leur pertinence pour la formation des hommes d'aujourd'hui, entre l'éducation et l'instruction, est une donnée inéluctable. Le professeur peut insister sur le temps de l'auteur ou sur notre temps, sur l'autre ou sur le même, partir de l'autre pour rejoindre le même, ou inversement, mais, sans ces deux foyers, l'enseignement n'est sans doute pas complet."
Ahr, S. (2018). Former à la lecture littéraire. Réseau Canopé.
Quand nous lisons des livres, qu'est-ce que nous aimons ? Prenez le temps d'écrire ce qui vous plaît/vous touche/vous intrigue dans l'acte de la lecture.
Quelles réflexions complémentaires vous inspire cette enquête du CNL (2022) ?
"On ne peut pas envisager la culture seulement comme un "bagage", selon l'expression courante, comme un amoncellement de connaissances, ou comme un ensemble de compétences. Une culture qui se réduirait à un bagage, et serait détachée de la subjectivité de du sujet n'aurait pas de valeur pour lui. La culture littéraire s'épanouit et fructifie quand elle peut s'enraciner dans les territoires secrets du sujet et accompagner son histoire. Que l'on se place dans un rapport hédoniste à la littérature, ou dans un rapport plus intellectuel et plus panoramique à la culture littéraire, c'est toujours ce que l'on fait sien, parce que cela a du sens pour soi, qui reste dans la mémoire et participe d'une construction personnelle."
Shawky-Milcent, B. (2016). La Lecture, ça ne sert à rien. Presses Universitaires de France.
"Il existe donc un second versant de l'appropriation, tournée vers autrui, partageable, exprimable, plus visible. Par rapport à la première, cette seconde dimension constitue une stabilisation momentanée de la rencontre singulière avec un livre ; elle se présente comme un "arrêt sur image", nécessairement limité, de l'appropriation inscrite dans la mémoire. Brian T. Fitch note à propos du texte critique : "afin de pouvoir passer de l'acte de lecture à l'acte d'écriture, il faut avoir su s'approprier ce qu'on a lu, car on ne saurait écrire qu'à partir de l'appropriation particulière de ce que l'on commente." Je propose d'élargir ce point de vue, et de considérer que toute production seconde du lecteur sur une oeuvre est la trace d'une appropriation personnelle achevée ou en cours."
Shawky-Milcent, B. (2016). La Lecture, ça ne sert à rien. Presses Universitaires de France.
Regardez l'intervention de François Le Goff (2008).
Quels éléments en retenez-vous ?
Proposez sujet d'écrit d'appropriation sur le texte de Ronsard, que vous présenterez ensuite, en vous appuyant sur les catégories de François Le Goff.