INSPE ANGERS - FRANÇAIS

Didactique de l'écriture

Le passage à l'écriture

Scènes d'écriture

Racontez une scène d'écriture, réelle ou fictive.

Modèles d'écriture

Quel est le parcours suivi par un scripteur ? Quelles difficultés, quels obstacles, quels facilitateurs ? Proposez-en une représentation visuelle comme la Carte de Tendre.

Carte de Tendre ou Carte du Pays de Tendre, in Clélie (1654).

Un modèle ancien

Le modèle de la compétence scripturale

Lisez le texte extrait de Reuter, Y. (2000). Enseigner et apprendre à écrire : construire une didactique de l’écriture. p. 66-74. ESF Editeur.

La théorie des catastrophes

Les tensions sont au coeur de l'écriture qui ne présente pas l'aspect d'un algorithme bien réglé. Je rejoins ici les propositions des généticiens du texte et, notamment, de Almuth Grésillon, lorsqu'elle écrit : "Et ce regard-là découvrira que l'écriture, loin de suivre régulièrement une progression linéaire, est tout autant traversée de tensions et de contradictions, de retours et de détours, d'impasses, de fourvoiements, turbulences, faux départs et tarissements, en sorte qu'à la place d'un modèle linéaire, on songe davantage à la théorie des catastrophes."

Reuter, Y. (1996). Enseigner et apprendre à écrire. ESF éditeur.

Un modèle récent

Une tâche complexe

Si l’on admet une analogie avec la conduite automobile, activité elle aussi complexe car impliquant plusieurs composantes, l’enjeu n’est pas tant de maîtriser le fonctionnement mécanique du véhicule (i.e. la graphomotricité) ; de maîtriser le code de la route (i.e. le code orthographique) ou de savoir déterminer le meilleur itinéraire en temps réel (i.e. planifier et réviser), mais bien d’être capable de piloter la voiture, tout en respectant le code de la route, tout en ajustant son itinéraire en temps réel, selon les contraintes rencontrées. En ce sens, un apprentissage efficace de l’activité rédactionnelle devrait toujours viser la mise en œuvre coordonnée de l’ensemble des traitements, via la production de textes d’abord courts (de quelques lignes) mais impliquant toujours des exigences (contraintes) quant à la réalisation conceptuelle, linguistique et graphomotrice.

Jurado, M. (2010). "Un autre regard sur la classe de français", Le Français aujourd'hui, n° 171. Armand Colin.

Le passage à l'écriture

Face à l’entreprise difficile d’écrire, nos étudiants évoquent un temps nécessaire avant l’écriture, le temps, précisément, du passage. Ce dernier est assez régulièrement décomposé, par le biais des métaphores utilisées, en deux phases : l’une, plus ou moins longue, est une phase de « flottement » ; l’autre, celle de la prise effective d’écriture, vécue comme le franchissement d’un seuil, est évoquée par contraste avec la précédente comme relativement brutale et violente : il faut s’arracher au confort de la période de latence et affronter les contingences d’une écriture réelle et non plus rêvée (on entre dans le vif de l’écriture). La difficulté est telle qu’on fait tout pour retarder le moment fatidique. Ensuite, une fois effectué le passage, l’écriture est présentée comme moins douloureuse, plus fluide : on est sur la lancée.

Delamotte-Legrand, R., Gippet, F., Jorro, A. & Penloup, M. (2000). Passages à l'écriture: Un défi pour les apprenants et les formateurs. Presses Universitaires de France.

Prochain rendez-vous

Lundi 17 mars 13h30-16h30 : les brouillons