Par groupes de deux ou trois.
1. Quelles analyses pouvez-vous proposer sur ce corpus ?
2. Sur quel(s) cadre(s) théorique(s) pouvez-vous vous appuyer ?
Quelles analyses ? Quelles références théoriques ?
"La moindre production d'écrit réclame une grammaire en action, et une pratique de la réflexion presque constante (avant la mise en place des automatismes qui vont s'installer peu à peu). La correction orthographique exige en effet que l'élève soit en état de vigilance [...], qu'il fasse preuve constamment d'une réflexivité vis-à-vis du langage, c'est-à-dire qu'il passe continûment du langage pour l'action (ce qu'il a envie de dire) au langage pour la forme (le verbe a-t-il bien été accordé avec son sujet ?). [...] Une orthographe grammaticale correcte est l'indice d'un rapport réflexif au langage."
Haas G., Lorrot D. (1996). De la grammaire à la linguistique par une pratique réflexive de l'orthographe. Repères, n°14, p. 161-181.
"Conformément au principe des écritures alphabétiques, la première fonction des graphèmes en français est de noter les phonèmes de la chaîne orale. [...] Le deuxième principe qui régit l'orthographe du français reçoit le nom de principe morphologique parce qu'il consiste à mettre en relation de façon plus ou moins systématique, suffisamment récurrente en tout cas, un morphème (ou un élément d'un morphème) et une graphie déterminée. [...] Cette intrusion de la signification dans un système d'écriture a priori phonographique augmente la complexité du système phonographique. C'est par là que l'orthographe du français se rattache au second grand principe qui régit les systèmes d'écriture, les systèmes sémiographiques."
Cogis, D. (2005). Pour enseigner et apprendre l'orthographe. Delagrave.
"Les élèves trouvent dans les activités où ils sont mis en situation de verbaliser leur raisonnement et d'argumenter leurs choix l'espace nécessaire au déploiement de leur réflexion. L'écoute bienveillante, les incitations à dire et à essayer ce qu'ils croient, mais aussi l'exigence de raisonnements explicites et complets au moment opportun favorisent leurs changements d'attitude, car ils se sentent reconnus dans leur apprentissage. Libérés du poids de la faute, ils sont entrainés dans un mouvement de conceptualisation de plus haut niveau. Les retours réflexifs sur leurs graphies deviennent plus opérants et, parce qu'ils comprennent mieux, leurs progrès suscitent d'autres progrès. Ce qui est en jeu dans les interactions verbales, c'est bien l'acquisition de la dimension conceptuelle de la morphographie."
Cogis, D. (2020). Ce qu'apportent les interactions verbales à l'acquisition de l'orthographe grammaticale. Recherches en éducation, n°40.