Analyses de données

01

Transcriptions d'échanges

EXTRAIT A

A propos de Cet(te) élève est fatigué(e).

M - Nicolas ?

E - Au 3 et au 2, il a mis cette élève, c-e-t-t-e alors qu'il y en a qui ont mis c-e-t. Si on met cette, il faut mettre après, fatiguée, ée... parce que c'est du féminin.

M - Tu as compris ce qu'il vient de dire ?

E - Oui

M - Alors, qu'est-ce que tu as compris ?

E - Avec c-e-t, c'est singulier, c-e-t-t-e, c'est au pluriel. Donc, toute la phrase doit être au pluriel. Non, au féminin.

M - Alors, Marine ?

E - Oui mais y' a pas d'adjectif ou quelque chose comme ça qui dise que c'est une fille, cette élève.

E - C-e-t-t-e, c'est du féminin alors que c-e-t, c'est du masculin.

M - Vous êtes d'accord, vous ? Alors, c-e-t-t-e, ce serait du féminin alors que c-e-t, ce serait du masculin. Alors, tu as dit : c'est un truc comme ça, comme un adjectif. C'est ça que tu as dit ? Alors, qu'est-ce que c'est que le « truc » cette ?

E - C'est un déterminant.

M - Pourquoi tu penses que c'est un déterminant ?

E - Parce qu'on peut le remplacer par l'élève est fatigué. L', ce serait un déterminant.

M - Ah oui ! Au lieu de dire cet élève, on peut aussi dire l'élève. On est en train de se demander si...

E - Cet est un déterminant.

M - Oui mais pourquoi on posait cette question ?

E - Pour savoir comment on écrit fatigué.

M - Voilà. Et toi, tu disais ?

E - Si cet est au masculin ou au féminin... comme cet, c'est un déterminant, ça... le nom, il va être au féminin ou au masculin et comme fatigué est un adjectif, il s'accorde avec lui.

EXTRAIT B

A propos de Les pétales des dernières roses sont tombés...

E - Tombés, on l'a pas écrit pareil. Dans le n°1, on l'a écrit er, dans le n°3, és, dans le n°5...

M - La terminaison de tombés.

E - Oui

M - Et toi, tu as un avis ?

E - C'est és.

M - Ceux qui ont écrit és... Attends, au n°2, il y a aussi ées et dans le n°4, c'est é. Alors ?

E - C'est 2 e.

M - Tout à l'heure, vous avez dit : c'est le participe passé. Vous êtes toujours d'accord là-dessus ?

E - Oui, c'est du féminin.

E - Non

M - Va au bout de ton raisonnement, Nicolas.

E - Pétales, c'est du fém..., c'est du f...

E - Roses, c'est du féminin. Alors, tombés il prend 2 e.

M - Parce que tu penses que tombés s'accorde avec quoi ?

E - Roses

M - Avec roses ?

E - Il s'accorde aussi avec le verbe.

E - C'est pas les roses, c'est les pétales qui sont tombés.

M - Ah ! Alors, tombés s'accorde avec roses ou il s'accorde avec pétales ?

E - Pétales

M - Bon et maintenant ?

E - Et aussi, ça s'accorde avec l'auxiliaire être.

M - Ah oui, y'a un accord quand c'est l'auxiliaire être ?

E - Oui

M - Ça s'accorde avec quoi ?

E - Ben, avec pétales.

M - Lui dit qu'on l'accorde avec l'auxiliaire être ?

E - On l'accorde avec l'auxiliaire être et avec pétales.

M - Pourquoi avec pétales, au fait ?

E - Parce que ça montrerait la marque du pluriel.

M - On l'a mise, la marque du pluriel. Qu'est-ce qui marque le pluriel dans tombés ?

E - S.

M - Oui et quel est notre problème ?

E - Si on l'écrit au masculin ou au féminin.

M - Alors, c'est au masculin ou au féminin ? Déjà, Jamal, tu es d'accord que tombés s'accorde avec roses ou avec pétales ?

E - Euh...

M - Toi, tu as un avis ?

E - Avec pétales.

M - Vous êtes d'accord que c'est les pétales qui sont tombés et pas les roses ?

E - Oui

M - Oui. Bon, alors ?

E - Déjà, y'a des choses qui peuvent pas se faire, dans le 1, il a mis tomber, er...

E - Ça peut pas être un infinitif.

M - Alors, maintenant, qu'est-ce qu'il faut qu'on sache ?

E - Si c'est és ou ées.

M - Tombés, est-ce que c'est és ou ées ?

E - 2 e.

M - Toi, tu dis que c'est 2 e ?

E - Moi, je dirais l'inverse.

M - Pourquoi ?

E - Parce qu'on dit un pétale.

Silence

M - Ah!

E - C'est un pétale de fleur, c'est pas une pétale de fleur.

E - Oui

M - Autrement dit, si pétales, c'est féminin, c'est...

E - Ees

M - Et si pétales, c'est masculin, c'est...

E - Es.

M - Ah oui !

E - Il faut chercher dans le dictionnaire.

EXTRAIT C

A propos de moustachu dans Un petit museau pointu et moustachu.

E - Dans le 4, à moustachu, il a mis un t à la fin.

M - Et alors ?

E - Il en faut pas.

E - C'est comme surgit.

M - Toi, tu penses que c'est comme surgit ?

E - C'est comme ça.

M - Et là, il y a un e ?

E - Peut-être que c'est une fille.

M - On peut savoir ?

E - Un rat, c'est pas une fille.

E - Ça peut être mâle ou femelle.

M - Mais moustachu, ça parle de quoi ?

E - Un petit museau.

M - Alors, ça se rapporte à quoi ?

E - A petit.

M - Tu es sûr ? On peut l'enlever ?

E - Oui

E - Il donne des renseignements

E - Il donne des renseignements sur le museau.

M - Oui, alors, c'est une femelle ?

E - Non, un nez, c'est pas un mâle ou une femelle.

M - Mais là, c'est pas un nez mais un museau. C'est du....

E - Masculin

M - Oui. Donc....

E - Faut pas de e à moustachu.

02

Extraits de manuels

La Grammaire par les exercices 6e (2021). Cahier d'exercices. Bordas.

La Grammaire par les exercices 4e (2021). Cahier d'exercices. Bordas.

La Grammaire par les exercices 2de/1re (2021). Cahier d'exercices. Bordas.

03

Extraits de manuels

Fleurs d'encre 5e (2022). Hachette.

04

Productions d'élèves

Extrait 1

Alésia est une jeune japonaise âgée de 9 ans, issue d'un milieu bourgeois. À l'école, elle n'avais aucun problème, elle était dotée d'une intelligence extraordinaire. Mais elle ne mettait pas toute sa volonté au travail. Ses parents, l'école (tout ce qui faisait sa vie quotidienne, commençaient à lui sortir par la tête). Pour se changer les idées, elle demanda à ses parents si elle pouvait pratiquer un sport. ils lui dirent qu'ils étaient d'accord.

Depuis qu'elle avait vu un film sur les arts martiaux, Alésia fut fascinée par les armes mais surtout la façon de les manier. Elle se décida pour ce sport. Dès le lendemain elle se renseigna dans tous les centres sportifs. Mais par le plus grand désespoir, Alésia ne trouva aucun centre sportif qui enseignait les arts martiaux. Son père passa une annonce dans le journal pour trouver un homme ou une femme pour enseigner ce sport. Quand Alésia apprit cela, elle fut folle de joie.

Extrait 2

Alésia s'était rendue au cinéma pour voir un film sur les arts martiaux car elle adorait ça. En le regardant, elle fut fascinée par la façon dont ils maniaient les armes. Son désir de pratiquer les arts martiaux devenait de plus en plus grand. Alors dès le lendemain, elle alla au club des sports pour savoir si quelqu'un pouvait les lui enseigner.

Un responsable lui donna l'adresse d'un homme spcécialisé dans ce genre d'activité. Elle se rendit seule à l'adresse qu'on lui avait indiqué. Dès qu'elle fut arrivée, elle n'osa pas rentrer. Mais son désir d'apprendre était si fort qu'elle entra. Elle longea une grande allée avant d'arriver à la porte. Là, elle prit son courage à deux mains et sonna.

...

Extrait 3

Yoko est une jeune japonaise passionnée d'arts martiaux. Elle pratique ce sport depuis son plus jeune âge.

Extrait 4

Yoko estait est une jeune japonaise passionnée d'arts mariaux. Elle pratique ce sport depuis son plus jeune âge, elle avait obtenue très peu de victoire. Mais elle avait réussi à atteindre un niveau mondial. Tout au long de sa carrière, ses parents s'étaient contre ceux qu'elle fasse ceci. Yoko avait eux de nombreuses disputes entre ses parents et elles. Elle adorait ce sport.

Extrait 5

Yoko est une jeune japonaise passionnée d'arts martiaux. Elle pratique ce sort depuis son plus jeune âge. Un entraîneur l'a suivé régulièrement dans : son voyage/ tous ces déplacements/. Après tous ces efforts elle avait obtenue une très bonne place dans le rang mondiale.

Extrait 6

Yoko est une jeune japonaise passionnée d'arts martiaux. Elle pratique ce sport depuis son plus jeune âge. Grâce à tous les efforts qu'elle avait fourni pendant des années, elle devint une des plus jeunes japonaises à avoir obtenu une très bonne place au niveau mondial. Comme toutes les championnes, Yoko/ elle /avait connut de nombreuses défaites victoires et défaites. Mais Yoko n'avait pas la "grosse tête", elle devait dans très peu de temps combattre.

Extrait 7

Yoko était une jeune japonaise qui depuis son plus jeune âge était p/assionnée par les arts martiaux, elle partageait cett/ on es voyait toujours ensemble. Avant d'être réuni, ils avait dû surmonter de nombreuses épreuves. Yoko en était même arrivée à se quereller avec ses propres parents. tandis que Hang-Yu, lui, s'était disputé avec son grand-père, l'entraîneur de Yoko.

Extrait 8

Yoko était une jeune japonaise qui depuis son plus jeune âge était passionnée par les arts martiaux. Elle partageait cette passion avec son petit ami Hang-Yu. Avant d'être ensembles, Yoko eu une violente dispute avec ses parents : ils pensaient qu'elle était bien trop jeune pour une relation. Mais heureusement, ils reconnurent bien vite qu'ils avaient eu tort. Et trouvèrent que Hang-Yu était un garçon très gentil. Depuis cette confrontation, ils ne se quittaient plus. Hang-Yu accompagnait Yoko à chaqu'un de ses tournois.

Malheureusement, elle dût se retirer de la compétition pour des raisons de santé.

Pendant toute sa convalescence, elle s'était durement entraînée. Tous ses efforts, lui avaient permi de participer prochainement au tournoi de Belgique.

Extrait 9

Yoko était une jeune japonaise qui depuis sont plus jeune âge était fascinée par les arts martiaux. Elle partageait cette passion avec son petit ami, Hang-Yu. Avant d'être ensemble, Yoko avait eu une violente dispute avec ses parents : ils pensaient qu'elle était trop jeune pour avoir une relation. Heureusement, ils reconnurent bien vite qu'ils avaient eu tort. par la suite, ils trouvèrent que Hang-Yu était un garçon très gentil et attentionné.

Malheureusement, elle dût se retirer de la compétition pour des raisons de santé. Après s'être remise, elle se remit à s'entraîner.

Tous ses efforts, lui permirent de participer au tournoi de Belgique.

...

04

Extraits de manuels

Jardin des lettres 4e (2016). Magnard.

Mission plume 4e (2022). Hachette.

Jardin des lettres 4e (2016). Magnard.

Mission plume 4e (2022). Hachette.

Jardin des lettres 5e (2016). Magnard.

L'Envol des Lettres 5e (2016). Belin.

Fleurs d'encre 5e (2022). Hachette.

05

Transcriptions d'échanges

Un débat interprétatif.

E - « s'agit »

E - « s'agit », moi, j'ai pas mis de s apostrophe...

E - mais ça existe le verbe « sagir » ?

E - ah ben oui, mais « agir » aussi...

E - ah non « s'agit » c'est, y a pas d'apostrophe !

M - ça s'écrit comment ?

E - s-a-g-i-t

E - ya pas d'apostrophe je crois

M - y a pas d'apostrophe ?

E - moi je dirai qu'y a une apostrophe

M - Pourquoi il n'y a pas d'apostrophe ?

E - parce que là c'est le verbe « sagir » pas le verbe « agir »

E-oui...

E - ah oui, parce que peut-être ça peut s'écrire de deux façons selon le sens de la phrase...

M - le « sagi » ? alors des fois, je pourrais écrire « attaché » et puis des fois s'apostrophe ? C'est ça que tu veux dire, Julien ?

E - ben vu qu'il y a deux sens pour le mot « sagi »

M - Ya deux sens ? lesquels ?

E - c'est parce qu'il y a le verbe « agir », ya « se agir » et ya « sagi » ; le< verbe « sagir »... par exemple...

E-heu...

E - Est - ce que le verbe « sagir », ça s'écrit s-a-g-i-r ? parce que ça, je n'en suis pas certain...

E-moi non plus...

M - tu n'en es pas certain ?

E - ouais... parce que le verbe « sagir », ça n'existe pas...

E - si, ça existe, parce que le verbe « sagir », ça s'écrit pas s-a-g-i-r...

M - comment s'écrit-il alors ?

E - ben, s apostrophe + agir...

E - parce que c'est du 3e groupe et que c'est avec un « e »...

M - oui, alors c'est peut-être pourquoi on l'écrit « il s'agit »...

E - parce qu'avec « nous », ça fait « nous sagissons »? ? ?

E- ouais...

M - nous sagissons : ah, c'est peut-être une idée, ça...

E - vous sagissez.

E - vous sagissez.

M - est-ce que ça existe ?

E - vous sagiez... ben non, parce que déjà, on sait déjà que « nous sagissions»... ! !

E - c'est même pas sûr que ça existe...

E - c'est avec le verbe « agir » qu'on arrive à faire « sagir »

E - ben oui, à tous les coups...

M - tu as peut-être raison : on ne peut pas dire : nous sagissons.

E- ben, je sagis...

E - et tu sagis ?

M - « tu sagis », ça existe ?

E - non... c'est peut-être pas un verbe !

E - mais il y a « il sagit »

E - c'est peut-être pas un verbe, par contre

E - ben alors pourquoi ça s'est conjugué comme avec « il » ?

M - eh oui !

E - faut pas oublier que c'est quand même...

M - c'est vrai que c'est particulier quand même, hein...

E - faut pas oublier que c'est un pronom personnel, aussi « il » ! peut-être qu'il est conjugué...

M - mais vous avez trouvé une espèce de réponse quand même là... vous avez bien vu que l'on ne peut pas dire : je sagis etc.

E - je ne comprends pas ! pourquoi avec un pronom personnel ou « il » avec un « s » et puis « elle », heu. et puis pas avec les autres... ? ?

M - ah... c'est une question intéressante...

E- oui ça c'est vrai...

E - on verra peut-être ça plus tard...

E - mais comme c'est un verbe du 3e groupe, ils sont irréguliers, non ?

E - oui, mais quand même, ils se conjuguent tous !

E - ben oui, quand même...

E - mais oui, mais peut-être que le mot est complètement déformé s'il est irrégulier...

E - ben non, pas du tout, ça se conjugue quand même... tu me prends n'importe quel verbe du 3e groupe, il se conjugue : je fais, tu fais, nous faisons...

[]

Reprise de la discussion au moment de la synthèse partielle :

M - autre gros problème...

E- sagit, sagit...

E - celui-là, ça a été le plus gros...

M - qu'est ce qu'on en dit ?

E - en fait, on n'a pas fait attention quand on a écrit, c'est après qu'on s'est rendu compte.../

E - c'est le verbe « sagir »... comme ça n'existait pas...

M - et pourquoi ?

E - parce que ça marche à la 3e personne du singulier au présent et à la 3e personne du pluriel au présent et pas avec les autres personnes, alors, hein...

E - ça peut marcher avec « il » et...

M - et qu'est-ce que vous avez dit ?

E-et... non !

M - qu'est ce que vous avez essayé de faire encore ?... quand vous m'avez dit : je sagis, ça n'existe pas ?

E - le conjuguer... on a essayé de le conjuguer

M -oui...

E - on a essayé de le conjuguer, mais on n'a pu qu'à la 3e personne du singulier et celle du pluriel au présent...

M - ça fait quoi celle du pluriel ?

E - ça fait « s'agit » !

E - ils s'agissent ! ! ! !

E-ah ben... non.

E - ben, celui-là non plus, il va pas !

E - non ! ! y a que « il » dans ce cas-là...

E - y a que la 3e personne.

E - oui, mais « il » et « elle » !

E - oui, mais « il » et « elle », ça peut être aussi la troisième personne du pluriel...

E - et on ! « On s'agit » ah non ça va pas... On s'agit...

E - y a que « il » et « elle » qui marchent...

M - Y a que « il » et « elle ». Donne-moi un exemple avec « elle » !

E - Elle s'agit... Non, ça ne va pas !

E - y a que la 3e personne du singulier et « il »

E - hou là !

E - Dans ce cas-là, « il », c'est peut-être pas un... sujet... Dans ce cas-là, c'est peut-être pas un pronom...

M - Ahhh !

E - ben ouais !

M - vous sentez bien qu'il y a quelque chose de bizarre, là...

E - y a quelque chose de très bizarre...

E - à mon avis, c'est pas un pronom sujet, dans ce qui y a là...

E - c'est même pas un verbe, si ça se trouve (en surimposition)

M - pourquoi tu dis cela, Julien ?

E - ben parce que si ça marche qu'avec... peut-être que ça peut être et un pronom sujet, des fois, pour les autres verbes mais pour certains, ça peut être, ça peut remplacer...

E - parce que pourquoi que ça ne marcherait qu'avec « il » au singulier ?

E - on n'a qu'à mettre le nom de quelqu'un, par exemple : Mathieu s'agit,

ça peut pas marcher, donc c'est pas un pronom !

E- il, c'est spécial...

E - c'est pas un sujet...

M - c'est très spécial...

E - c'est pas un sujet, parce que quand même...

E - il s'agit, c'est pas un verbe...

E -... parce que pourquoi y aurait, parce que normalement dans les autres verbes, y a toutes les personnes qui marchent, et là pourquoi y aurait que « il » au singulier ?

M -oui, oui...

E - si ça se trouve, c'est pas un verbe...

M - C'est un problème à éclaircir...

E - est-ce qu'on le fera cette année ?

M - on le verra à la synthèse...

Haas G. (1999). Les Ateliers de négociation graphique : un cadre de développement des compétences métalinguistiques pour des élèves de cycle 3. Repères, 20.

03

Productions d'élèves

Texte de Pauline

Cela se passa un mercredi, le soleil tapait fort sur notre ville et les gens continuèrent à marcher dans la rue pour aller d'un endroit à l'autre. Cela me dégoûtait presque d'ailleurs car je savais que quelque chose allait arriver. Je pensais bien sûr à mon bulletin de notes. Je rentrais donc de l'école et me dirigeais vers la boîte aux lettres. Le moment si attendu arriva. Au fond de la boîte se trouvait une petite enveloppe blanche, elle avait beau être retournée, je savais que mon heure était venue. Je devais absolument voir ce qu'il y avait dedans. Je pris l'enveloppe et monta chez moi. Arrivée devant ma porte j'hésita à sonner. Je songeais à ce qui pouvait m'arriver si mes notes n'étaient pas assez bonnes. Enfin, je rentrais et donna la lettre à mon père. Après l'avoir examiné dans tous les sens, il me dit que c'était pas mal mais si je voulais je pouvais faire mieux. Alors mon coeur se remplit de joie et de soulagement.

Texte de Samira

L'an dernier, lors de ma première troisième, c'était la mi-juin ; tout allait se passer, le principal et les professeurs allaient décider si je passerai en seconde ou pas. Durant toute la semaine, je n'arrêtais pas de penser à ce jour et je ressentais une peur profonde qui m'habitait et qui me rendait "mal dans ma peau". Enfin le jour "J" était arrivé, et la tâche ne m'était pas facile, car j'étais aussi le délégué de la classe, et tout mes camarades comptaient aussi sur moi pour que je les défende. Le conseil de classe était en cours, on arrivait à la fin et mon nom était passé sans que je m'en aperçoive ; ils avaient déjà décidé ; le verdict était connu j'allais redoubler. Mais cela m'importait moins que les questions qui me travaillaient, je me demandais comment allais-je l'annoncer à ma mère et surtout comment le prendra-t-elle ? J'avais le sentiment de culpabilité, car j'allais décevoir ma mère, ce qui ne m'enchantais guère. Mais je savais que tout était de ma faute, je n'avais pas assez travaillé pour mériter ce passage.

Le bulletin était arrivé et mon coeur battait de plus en plus fort, je sentais les larmes venir, j'étais démoralisée. Ma mère l'avait remarqué, me dit : "Tu sais que tu as du courage de redoubler." Je fus un moment surprise, car je croyais qu'elle allait me disputer, puis je redevins calme, et je ressentais en moi l'envie de travailler pour l'an prochain afin d'obtenir de meilleurs résultats, et ainsi de réussir.