Les classes (on parle aussi de nature) sont les catégories auxquelles un mot appartient. Ces catégories ne changent pas. Elles sont inscrites dans le dictionnaire.
Ils sont nombreux, et de nouveaux sont créés régulièrement.
Beau, grand, vert, carré...
chaise, liberté, voisin...
Marcher, aller, être, avoir...
aujourd'hui, alors, ici, là-bas, facilement, bien, volontiers, très...
Ah ! Oh ! Eh !
Ils assurent la cohésion du langage, on n'en crée pas de nouveau.
Le, la, les, mon, ton, son, ce, cet, ces, etc.
Je, tu, il, me, lui, en, y, qui, que*, quoi, dont, où, lequel, le mien, ceci, cela...
mais, ou, et, donc, or, ni, car.
que*, parce que, quoique, comme, quand, si, etc.
à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous...
* Que peut être conjonction de subordination ("je pense que j'ai raison") ou pronom relatif ("le livre que j'ai acheté").
Classez les mots de cet extrait.
Toute la difficulté de la route consistait à ne pas glisser trop rapidement sur une pente inclinée à quarante-cinq degrés environ ; heureusement certaines érosions tenaient lieu de marches.
Mais ce qui se faisait marche sous nos pieds devenait stalactites sur les autres parois. La lave, poreuse en de certains endroits, présentait de petites ampoules arrondies ; des cristaux de quartz opaque, ornés de limpides gouttes de verre et suspendus à la voûte comme des lustres, semblaient s'allumer à notre passage. On eût dit que les génies du gouffre illuminaient leur palais pour recevoir les hôtes de la terre.
"C'est magnifique ! m'écriai-je involontairement. Quel spectacle, mon oncle ! Admirez-vous ces nuances de la lave qui vont du rouge brun au jaune éclatant par dégradations insensibles ? Et ces cristaux qui nous apparaissent comme des globes lumineux ?
— Ah ! tu y viens, Axel ! répondit mon oncle. Ah ! tu trouves cela splendide, mon garçon ! Tu en verras bien d'autres, je l'espère. Marchons ! marchons !"
Classez les mots de cet extrait tiré de Voyage au centre de la terre dans la bonne catégorie.
Je ne puis peindre mon désespoir. J'étais enterré vif, avec la perspective de mourir dans les tortures de la faim et de la soif.
"Oh ! mon oncle !" m'écriai-je avec l'accent du désespoir.
Perdu dans ce labyrinthe dont les sinuosités se croisaient en tous sens, je n'avais plus à tenter une fuite impossible. Il fallait mourir de la plus effroyable des morts !
Alors ma tête se perdit. Je me pris à fuir, précipitant mes pas au hasard dans cet inextricable labyrinthe, descendant toujours, appelant, criant, hurlant, bientôt meurtri aux saillies des rocs, tombant et me relevant ensanglanté, cherchant à boire ce sang qui m'inondait le visage, et attendant toujours que quelque muraille imprévue vint offrir à ma tête un obstacle pour s'y briser !