Comment la lecture est-elle abordée dans les textes suivants ?
Ministère de l'Éducation Nationale. (2020). Programmes de seconde, pp. 8-9.
Ministère de l'Éducation Nationale. (2023). Programmes du cycle 4, pp. 15-17.
Reverdy, T. (2023, 25-26 juin). "Veut-on former des lettrés, ou des lecteurs ?". Le Monde.
Waszak, C. (2018). "Moi je trouve qu’elle a que ce qu’elle mérite", Repères, 58. pp. 155-169.
1. Le choix d'un sujet personnel, au croisement de vos préoccupations personnelles et de votre expérience de stage
2. La construction d'un "cadre théorique" : le fruit de vos lectures
3. La formulation d'une problématique de recherche : sur quelle question voulez-vous réfléchir ?
4. Le choix d'une méthodologie et l'élaboration d'une grille d'analyse
5. Le recueil des données et leur analyse (avez-vous échangé avec votre tuteur à ce sujet ? Rappel : ce sera plutôt pour février)
Mener un projet de recherche en didactique implique de circuler entre plusieurs questions :
- Sur quel sujet est-ce que je veux travailler ? Pourquoi ?
- Où cet objet d'étude est-il situé dans les programmes ?
- Que dit la littérature scientifique sur le sujet ?
- Comment travailler cet objet en classe avec les élèves ?
Où en êtes-vous ? Quel(s) sujet(s), quelles lectures de référence, quelles préoccupations ?
On se limitera à 3 minutes par étudiant.
Lire de la recherche implique de se constituer une bibliographie :
- notez les références de tous les articles qui éveillent votre intérêt
- relevez les citations qui vous paraissent intéressantes
Soit les références suivantes :
- Coste, M. (2017). De la transmission de valeurs à l’enseignement de l’ambigüité : la littérature et l’égalité fille-garçon. Le français aujourd'hui, 197, 109-118. https://doi.org/10.3917/lfa.197.0109
- Reverdy, T. (2023, 25-26 juin). "Veut-on former des lettrés, ou des lecteurs ?". Le Monde.
- Shawky-Milcent, B. (2016). La Lecture, ça ne sert à rien. Presses Universitaires de France.
- Waszak, C. (2018). « Moi je trouve qu’elle a que ce qu’elle mérite » Que faire des jugements éthiques des lycéens sur leurs lectures ? Repères, 58, 155‑169. https://doi.org/10.4000/reperes.1780
Comment avancer vers un cadre théorique ?
| Coste, M. (2017). De la transmission de valeurs à l’enseignement de l’ambigüité : la littérature et l’égalité fille-garçon. Le français aujourd'hui, 197, 109-118. | Reverdy, T. (2023, 25-26 juin). "Veut-on former des lettrés, ou des lecteurs ?". Le Monde. | Shawky-Milcent, B. (2016). La Lecture, ça ne sert à rien. Presses Universitaires de France. | Waszak, C. (2018). « Moi je trouve qu’elle a que ce qu’elle mérite » Que faire des jugements éthiques des lycéens sur leurs lectures ? Repères, 58, 155‑169. |
|
"On sait depuis les théories de la réception que le texte autorise des interprétations multiples. [...] Cette polysémie n’est pas seulement le fait du texte, elle est aussi du côté du lecteur." |
"Le lecteur donne vie au texte, et le rend "concret". Ce terme de concrétisation a été utilisé pour désigner la réponse spontanée de l'imaginaire aux blancs du texte, à son incomplétude intrinsèque.[...] Plus on s'aventure vers l'interprétation, plus la concrétisation prend des nuances personnelles et singulières." |
||
|
"Le texte littéraire permet des jugements et des prises de position personnelles, ce qui doit être encouragé par l’enseignant. " |
"En portant des jugements moraux sur tel ou tel personnage, en adhérant ou rejetant leurs valeurs, leurs comportements, leurs normes, le lecteur amorce une activité interprétative, remarque G. Langlade." |
"Le lecteur produit des jugements axiologiques parce qu’ils sont inhérents à l’acte de lire, ils sont une condition de mise en mémoire et de compréhension du texte." "Le questionnement éthique est souvent présent dans ces classes. Les élèves, en effet, émettent des jugements sur les personnages, les actions, les intentions qu’ils prêtent à l’auteur, ce que Sauvaire (2015) décrit comme une « ressource » à l’interprétation des textes littéraires." |
|
|
"Alors même que les élèves exigent souvent une réponse définitive, claire et non-contradictoire de leur professeur, je crois qu’il est plus profitable de les confronter à l’ambigüité inhérente au texte littéraire" |
"Nous entrons dans une librairie parce que nous savons que c’est la pensée qui s’écrit là, dans les livres, et d’abord la pensée de notre temps." |
"L’inscription de la littérature dans les programmes fait de cette discipline un objet éthique car elle la désigne comme un ensemble de connaissances et de pratiques désirables, utiles ou exigibles, qu’une génération a le devoir de transmettre à la génération suivante." |
De multiples lectures sont donc possibles. Parmi toutes les lectures possibles, c'est la dimension axiologique qui va retenir notre attention. D'abord parce qu'elle est essentielle à l'acte de lecture. En effet, comprendre une histoire, c'est commencer par identifier les "bons" et les "mauvais" personnages. Tout lecteur s'appuie ainsi sur un répertoire de stéréotypes pour identifier les éléments constitutifs de la narration : "Le lecteur produit des jugements axiologiques parce qu’ils sont inhérents à l’acte de lire, ils sont une condition de mise en mémoire et de compréhension du texte" (Waszak, 2018). Pour le dire autrement, les jugements du lecteur sont un des fondements de la compréhension du texte. Ensuite parce que ces premiers jugements sont aussi un premier mouvement d'implication et d'interprétation : "En portant des jugements moraux sur tel ou tel personnage, en adhérant ou rejetant leurs valeurs, leurs comportements, leurs normes, le lecteur amorce une activité interprétative" (Shawky-Milcent, 2016). Paradoxalement, alors qu'ils sont souvent évacués des classes de lycée, ces jugements peuvent constituer un outil précieux pour susciter et développer l’interprétation des textes littéraires. Il me semble donc que ces prises de position doivent être non seulement prises en compte mais même favorisées par les enseignants.
La bibliographie doit être exhaustive. On doit y trouver tous les auteurs cités dans le texte, et inversement, tout référencement dans la bibliographie signifie que l’auteur est mentionné dans l’écrit. Il est communément utilisé des normes bibliographiques, qui sont des codes, afin de faciliter la lecture, et proposer un écrit et des référencements homogènes. Il vous est demandé d’appliquer une norme, dans le texte et en bibliographie APA.
ESPE de Nantes (2015). La recherche dans votre ESPE : des repères pour réussir son mémoire.
Prenez des notes de lecture sur deux des articles de recherche/des chapitres d'ouvrages que vous avez sélectionnés et proposez-en une confrontation.